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Etats-Unis : faut-il craindre des violences en cas d’inculpation de Donald Trump ?

Donald Trump affirme qu'il doit être arrêté mardi et dénonce un nouveau procès politique à son encontre Donald Trump affirme qu'il doit être arrêté ce mardi et dénonce un nouveau procès politique à son encontre. [BRETT ROJO/USA TODAY SPORTS/REUTERS]

Alors qu’il risque d’être arrêté pour avoir acheté le silence d’une actrice pornographique peu avant l’élection présidentielle de 2016, Donald Trump a appelé ses partisans à manifester contre cette inculpation.

Les partisans de Donald Trump vont-ils prendre la rue ? L’ancien président des Etats-Unis a appelé ses supporters à manifester, après avoir assuré qu’il serait «arrêté» ce mardi, soupçonné d’avoir acheté le silence d’une actrice pornographique avec qui il aurait eu une liaison. 

«NOUS NE POUVONS PLUS TOLÉRER CELA. ILS SONT EN TRAIN DE TUER NOTRE NATION PENDANT QUE NOUS RESTONS LES BRAS CROISÉS. NOUS DEVONS SAUVER L’AMERIQUE ! PROTESTEZ, PROTESTEZ, PROTESTEZ !!!», a-t-il écrit sur son réseau social Truth Social, dans un message qui évoque la rhétorique utilisée peu avant l’investiture de Joe Biden et l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021.  

Ces appels font donc craindre aux autorités certains débordements. Selon le New York Times, les autorités new-yorkaises ont d’ores et déjà discuté de mesures de sécurité à prendre autour du tribunal pénal de Manhattan en cas d’inculpation, car les poursuites contre lui émanent du procureur de l’Etat de New York pour le district de Manhattan, Alvin Bragg.

L'appel de Donald Trump sera-t-il écouté ? 

Plusieurs centaines d’agents de police doivent par ailleurs être mobilisés aux alentours mais également ailleurs dans la ville pour gérer d’éventuelles manifestations. Il reste cependant difficile de prédire combien de personnes pourraient se rassembler pour soutenir l’ancien président des Etats-Unis.

Les messages postés par Donald Trump sur son propre réseau social, Truth Social, qu’il a fondé après avoir été banni de Twitter, font beaucoup moins d’audience que ceux qu’il postait précédemment sur le réseau à l’oiseau bleu, bien qu’il conserve une base militante qui lui reste fidèle.

Certaines milices d’extrême droite, qui avaient répondu à l’appel de Donald Trump le 6 janvier 2021, en prenant les armes et en tentant d’envahir le Congrès américain, n'ont pour l’heure pas fait de déclaration publique concernant ces manifestations. Selon NBC News, des messages appelant à des actions violentes pour soutenir Trump ont émergé sur les réseaux sociaux mais restent très sporadiques.

Soutien de certains élus républicains 

Kevin McCarthy, le président Républicain de la Chambre des représentants, n’a pas soutenu ces appels à la manifestation, lors d’une conférence de presse. «Je ne pense pas que les gens devraient protester, non. Nous voulons du calme», a-t-il déclaré, selon le média américain Politico. Il a cependant estimé que cette potentielle arrestation de Donald Trump constituait «un abus de pouvoir scandaleux de la part d'un procureur radical qui laisse des criminels violents en liberté alors qu'il poursuit une vengeance politique» à l'encontre du leader républicain. 

D’autres élus ont à l’inverse soutenu Donald Trump, à l’instar de la députée républicaine de Géorgie Marjorie Taylor Greene, qui a déclaré à la presse américaine : «Je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit de mal à appeler à manifester. Les Américains ont le droit de se réunir, le droit de protester. C'est un droit constitutionnel important. Et [Donald Trump] n'a pas besoin de dire "pacifique" pour que cela signifie "pacifique". Bien sûr, le président Trump veut des manifestations pacifiques».

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