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Brésil : ce que l'on sait sur le démantèlement du gang qui préparait des assassinats politiques

Neuf personnes ont été arrêtés ce mercredi matin par la Police Fédérale dans le cadre de cette enquête (illustration) Neuf personnes ont été arrêtées ce mercredi par la Police Fédérale dans le cadre de cette enquête (illustration). [© Vanderlei ALMEIDA/AFP]

La police fédérale du Brésil a annoncé ce mercredi 22 mars lancer une grande opération de démantèlement d’un gang criminel, suspecté d’organiser des assassinats de fonctionnaires et d'hommes politiques brésiliens.

Après les attaques contre les institutions brésiliennes, les fonctionnaires semblent désormais directement visés. La police fédérale du Brésil a annoncé ce mercredi matin lancer une vaste opération de démantèlement d’une organisation criminelle, suspectée de préparer les assassinats de plusieurs hauts fonctionnaires, élus ou personnalités politiques.

Selon les déclarations de la police fédérale, ce gang, lié au Premier Commando de la Capitale (PCC), une des principales factions criminelles qui dominent le trafic de drogue en Amérique Latine, est actif à São Paulo, et dans les Etats du Paraná, de Rondônia, du Mato Grosso du Sud et dans le district fédéral. Les criminels agissent par ailleurs à l'intérieur et en dehors des établissements pénitentiaires du pays. 

Ce mercredi matin, neuf personnes avaient déjà été arrêtées, selon le média brésilien G1. La police fédérale a indiqué dans un communiqué que «environ 120 policiers fédéraux exécutent 24 mandats de perquisition et de saisie, sept mandats d'arrêt préventifs et quatre mandats d'arrêt temporaires dans les Etats du Mato Grosso du Sud, de Rondônia, de São Paulo et de Paraná.» Lors des perquisitions menées ce mercredi, les policiers ont saisi divers biens notamment des bijoux, de l’argent liquide, et des téléphones portables.

Un sénateur, un procureur et un ancien ministre visés 

Flávio Dino, le ministre brésilien de la Justice, a indiqué dans un tweet que les assassinats prévus par le gang concernaient notamment un sénateur et un procureur. «Mes compliments aux équipes de la Police Fédérale pour ce travail important», a-t-il ajouté, sans préciser les identités des personnes concernées.

L’ancien ministre de la Justice de Jair Bolsonaro, Sergio Moro, a indiqué ce mercredi matin qu’il faisait partie des cibles de ce gang. Les représailles à son encontre pourraient découler, selon la presse, d’une décision qu’il avait prise lorsqu’il était ministre de la Sécurité publique, et qu’il avait fait placer le chef de cette faction criminelle, M. Marcola, dans une prison de haute sécurité. Selon les informations de G1, les membres du gang ont également envisagé l’enlèvement d’un sénateur pour négocier la libération de leur chef. Une dizaine de criminels se seraient donc relayés pour surveiller la famille et les habitudes du sénateur à Curitiba.

Sergio Moro avait été rendu célèbre pour le lancement de son opération «Lava Jato» (Lavage Express en français), qui avait abouti à la condamnation de l’actuel président Lula en 2017 à plus de douze ans de prison. Ce dernier avait finalement été libéré après 18 mois de détention, en 2019. 

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