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Athlétisme : les personnes transgenres exclues des catégories femmes

La décision a été dénoncée notamment par l'athlète sud-africaine Caster Semenya, [EZRA SHAW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP ]

La Fédération internationale d'athlétisme a pris un important virage dans sa politique vis-à-vis des athlètes transgenres. Ces personnes sont désormais exclues de la catégorie féminine, afin de la «protéger», a indiqué son ancien président Sebastian Coe, jeudi 23 mars.

Un virage important vient d'être pris. «Le conseil (de World Athletics) a décidé d'exclure des compétitions féminines internationales les athlètes transgenres hommes et femmes qui ont connu une puberté masculine», a annoncé Sebastian Coe à l'issue de trois jours de réunion du conseil. La décision sera effective à compter du 31 mars.

Groupe de travail spécifique

La décision a surpris. L'instance avait en effet signalé fin janvier travailler sur une «option prioritaire», et durcir le règlement actuel encadrant les athlètes transgenres, leur demandant de réguler leur taux de testostérone. «Pour beaucoup, les preuves que les femmes trans ne conservent pas un avantage sur les femmes biologiques sont insuffisantes. Ils veulent plus de preuves (...) avant de prendre en considération l'option d'une inclusion dans la catégorie féminine», a justifié Sebastian Coe. La décision ne serait toutefois pas définitive.

Le président de la Fédération française d'athlétisme a nuancé cette décision, ajoutant : «Nous ne disons pas non à tout jamais». Un groupe de travail spécifique devrait être créé pendant un an, afin d'étudier de futurs développements scientifiques, et «considérer plus tard une possible inclusion».

Caster Semenya s'insurge contre ce règlement

En novembre 2021, le Comité international olympique (CIO) avait demandé aux fédérations sportives d'établir leurs propres critères pour permettre aux personnes transgenres et intersexes de concourir à haut niveau. Le règlement avait par ailleurs été durci jeudi pour les athlètes intersexes, qui doivent maintenir leur taux de testostérone sous le seuil de 2,5 nmol/L pendant vingt-quatre mois, au lieu de 5 nmol/L pendant six mois pour concourir dans la catégorie féminine.

Le règlement s'applique à toutes les disciplines. Une règle dénoncée notamment par l'athlète sud-africaine Caster Semenya, qui refuse de suivre avec un traitement hormonal ou une opération.

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