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Présidentielle américaine : Donald Trump tient son premier meeting à Waco, ancien fief d’une secte anti-fédérale

En 2024, Donald Trump devra faire face au gouverneur de Floride, Ron DeSantis. [ROBERTO SCHMIDT / AFP]

Menacé d'inculpation, Donald Trump tient ce samedi son premier meeting de campagne en vue de la présidentielle. Le choix du lieu de ce dernier est hautement symbolique, puisqu’il s’agit de la ville texane de Waco, théâtre il y a 30 ans d'un assaut meurtrier contre une secte opposée au pouvoir fédéral.

L’ancien président américain, qui avait clamé, à tort, qu'il serait «arrêté» le 21 mars à New York dans une affaire de paiement à l'actrice pornographique Stormy Daniels, organise ce samedi son «premier rassemblement pour l'élection de 2024». Un meeting qui a lieu au Texas, dans la ville de Waco, ancien fief des Davidiens, une secte anti-gouvernementale.

Au printemps 1993, Waco avait été le théâtre d’un siège de 51 jours. Le FBI tentait alors de prendre d’assaut un ranch dans lequel s'étaient retranchés des adeptes armés du gourou David Koresh. Soixante-seize membres de la secte, dont 20 enfants, avaient été retrouvés morts après l'incendie du ranch. Quatre policiers avaient également péri.

Un choix particulier pour lancer une campagne à la présidence alors que l’image de Donald Trump est encore entachée par l'assaut du Capitole en janvier 2021. Cependant, l'équipe de campagne de l’ancien président n'a pas tenu à expliquer la décision de tenir ce premier meeting dans une ville aussi controversée que Waco.

Donald Trump face à l’émergence de Ron DeSantis

Jusqu’à 15.000 personnes sont attendues lors de ce premier rassemblement à Waco. Une bonne façon pour Donald Trump de montrer que malgré ses déboires judiciaires, il possède encore une base électorale solide.

Dans la ville texane, certains de ses fans trépignaient déjà d'impatience vendredi soir, visiblement peu préoccupés par les ennuis judiciaires de leur idole. «Tout est déformé pour lui donner une mauvaise image», a assuré à l'AFP Kelly Heath, 49 ans, qui voit là une tentative de «faire taire» Donald Trump.

Ce meeting offre surtout au républicain l'opportunité d'insuffler un nouveau souffle à sa campagne, qui ne jouit pour l'instant pas de la dynamique espérée, même si la plupart des sondages le donnent gagnant d'une primaire.

Le milliardaire, qui continue contre vents et marées d'évoquer de supposées «fraudes» jamais prouvées à l'élection de 2020, a aussi vu une partie de son électorat, notamment ses riches donateurs, se tourner vers le nouveau champion de la droite dure, Ron DeSantis, 44 ans.

Le gouverneur de Floride n'est pas encore officiellement lancé dans la course, mais il sera incontestablement un de ses plus grands rivaux pour l'investiture républicaine en 2024.

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