En direct
A suivre

Etats-Unis : où en est l’affaire qui oppose Donald Trump à une actrice X, et dans laquelle il devait être arrêté ?

Donald Trump a une nouvelle fois dénoncé une «chasse aux sorcières» contre lui Donald Trump a une nouvelle fois dénoncé une «chasse aux sorcières» contre lui. [LEAH MILLIS / Reuters]

Alors que Donald Trump avait annoncé il y a plusieurs jours qu’il devait être arrêté à Manhattan, les autorités ne lui ont toujours pas passé les menottes aux poignets. Cependant, l’enquête sur l’affaire qui l’oppose à une actrice de film X suit toujours son cours.

La semaine dernière, Donald Trump avait prédit, à tort, qu’il allait être arrêté mardi 21 mars à New York. Si l’ancien président des Etats-Unis n’a pas encore été inculpé, il risque toujours l’arrestation.

Le 18 mars dernier, il avait annoncé sur son réseau social, Truth Social, sans la moindre preuve, qu’il serait arrêté trois jours plus tard. Pour rappel, le Républicain est accusé d’avoir acheté le silence d’une actrice pornographique, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une relation en 2006. Il lui aurait proposé 130.000 dollars quelque temps avant l’élection présidentielle de 2016. L'ancien homme d'affaires avait par ailleurs incité ses partisans à manifester s'il était arrêté, faisant craindre une explosion de violences, comme lors de l'assaut du Capitole en janvier 2021. 

Selon les informations de CNN, depuis les déclarations de Donald Trump, aucune mesure n’a été prise par le bureau du procureur de Manhattan, en charge du dossier. Cependant, la presse judiciaire de New York a indiqué que le grand jury, composé de plusieurs citoyens qui ont le pouvoir de voter les inculpations pénales, s'est de nouveau réuni au tribunal de Manhattan pour entendre un témoin du dossier Stormy Daniels, ce lundi. 

Trump dénonce «une chasse aux sorcières»

Si le grand jury venait à voter l’inculpation de Donald Trump après l’audition de plusieurs témoins, le procureur de Manhattan Alvin Bragg devra alors s’y conformer et la rendre publique. Donald Trump devra alors se rendre au tribunal de Manhattan pour se voir signifier par un juge sa mise en examen, être brièvement placé «en état d'arrestation», photographié et ses empreintes digitales relevées. Il pourra alors plaider coupable ou non coupable. 

Plusieurs médias américains - le Washington Post, Politico et le New York Daily News - ont affirmé ce mercredi que le grand jury ne devrait pas se prononcer avant le 24 avril prochain, selon leurs sources. Une pause qui s'expliquerait en raison des deux semaines de congés à partir du 10 avril, notamment pour Pâques. 

Samedi dernier, lors de son premier meeting de campagne à Waco, au Texas, Donald Trump a nié tout «délit» et clamé son innocence devant ses partisans. «Le procureur de New York, sous les auspices et la direction du "ministère de l'injustice" à Washington DC» mène une enquête pour «quelque chose qui n'est ni un crime, ni un délit, ni une liaison», a-t-il affirmé devant ses partisans, dénonçant une nouvelle fois une «chasse aux sorcières». 

Ce lundi soir, Donald Trump a également déclaré dans une interview pour Fox News que l’enquête du procureur Bragg était une «escroquerie». «C’est de l’ingérence électorale», a-t-il ajouté, affirmant qu'Alvin Bragg s’en prend à lui en raison de sa candidature à l'élection présidentielle de 2024. «Nous avons à faire à des gens malhonnêtes et à des voyous, et à des gens, je crois, qui détestent notre pays», a-t-il dénoncé. 

Vers une enquête du Congrès ?

Trois parlementaires Républicains cherchent par ailleurs à s’immiscer dans l’enquête du procureur Alvin Bragg, l'accusant de mener des «poursuites aux motivations politiques». Ils ont notamment sommé le procureur de témoigner devant le Congrès, ce qu’Alvin Bragg a refusé. «Votre lettre est une intervention sans précédent dans une enquête locale en cours», a répondu Leslie Dubeck, secrétaire générale de M. Bragg. Elle «n'est venue qu'après que Donald Trump a créé une fausse attente sur le fait qu'il serait arrêté le jour suivant et après que ses avocats vous ont apparemment pressés d'intervenir», a-t-elle ajouté.

«Nous ne nous laisserons pas intimider par des tentatives visant à saper le processus judiciaire, et nous ne laisserons pas des accusations sans fondement nous dissuader d'appliquer la loi de manière équitable», a également déclaré un porte-parole de M. Bragg à Fox News. La députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a par ailleurs dénoncé cette tentative des Républicains auprès du média The Independent : «Je pense que ce que le président (de la Commission de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants, James Comer, favorable à une enquête du Congrès, ndlr)  tente de faire est complètement inapproprié. C'est une rupture totale de précédent et, franchement, ce n'est pas vraiment fondé sur un précédent logique ou historique et je pense qu'il sera très important de le souligner», a-t-elle déclaré. 

Jeudi dernier, le parquet de Manhattan a par ailleurs déclaré qu’«aucun fait n'offre de fondement légitime à une enquête du Congrès». 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités