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Guerre en Ukraine : ce que l'on sait des groupes russes la «Légion Liberté» et «RDK» qui veulent renverser Vladimir Poutine

La Légion de la Liberté Russe et la RDK (photo) ont fait parler d'eux après une attaque à Belgorod. [©Viacheslav RATYNSKYI/REUTERS]

Deux groupes armés ont revendiqué une attaque en Russie dans la région de Belgorod ce lundi 22 mai. Voici ce que l'on sait sur ces forces militaires qui ont pris par surprise la Russie.

Une attaque qui a secoué la Russie. Pendant plus de 24 heures, deux groupes de combattants russes ont attaqué la région de Belgorod le lundi 22 mai. Ce n'est que le lendemain que les autorités russes locales ont levé l'opération antiterroriste qu'elles avaient décrétée.

Selon CNN, la Légion de la Liberté et le RDK ont revendiqué cette attaque sur Telegram. Les groupes ont annoncé qu'ils avaient «complètement libéré le village de Kozinka, dans la région de Belgorod». De son côté, le porte-parole du renseignement militaire ukrainien, Andriï Yousov, affirme qu'aucun citoyen ukrainien n'était impliqué dans l'attaque.

Les deux groupes, qui disent compter des centaines d'hommes, affirment vouloir la chute du président Vladimir Poutine. Le RDK prétend mener des actions de reconnaissance et de sabotage en territoire russe.

LE RDK, CONSTITUÉ DE VOLONTAIRES RUSSES

Le Corps des volontaires russes, le RDK, est composé de citoyens russes vivant depuis plusieurs années en Ukraine. Il s'agit d'une unité de militants d'extrême droite. Ce groupe aurait été officiellement créé à l'été 2022 par Denis Nikitin, connu également sous le nom de Kasputin ou «White Rex». Il est une figure connue du milieu hooligan en Russie. En Ukraine, il organisait des combats de MMA et avait lancé en 2008 une marque de vêtements arborant un soleil noir, un symbole prisé des groupes néonazis.

Ce groupe de volontaires s'est notamment fait connaître en revendiquant une attaque en mars dans la région russe de Briansk, à la frontière avec l'Ukraine. Ce lundi, ils ont publié trois vidéos d'infiltrations nocturnes dans des villes russes, avant de revendiquer l'incursion dans la région de Belgorod. Ils affirment vouloir renverser Vladimir Poutine, comme le décrit leur manifeste. Le groupe arbore les symboles de l'Armée de libération russe, qui a combattu sous le commandement nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Interviewé par l'AFP en mars, Alexander, alias «Fortune», a indiqué que le Corps coordonnait son action avec l'armée ukrainienne lorsqu'il était en territoire ukrainien, mais qu'il menait seul ses opérations en Russie.

Le RDK défend le concept d'«intransigeance» et dénonce le fait que «Vladimir Poutine et ses acolytes détruisent les Russes en tant que groupe ethnique». Le RDK souhaite établir un état fondé sur les territoires majoritairement peuplés de Russes de souche et appelle à l'autodétermination des autres citoyens de la fédération.

LA LÉGION DE LA LIBERTÉ

L'autre légion mise en cause dans l'attaque près de Belgorod se nomme «Liberté de la Russie» et est également composée de combattants russes. La légion a été créée en mars 2022 et son emblème est un poing fermé surmonté des mots «Liberté» et «Russie». Son chef est un ancien député russe, Ilia Ponomariov, qui a été le seul à voter contre l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014 et qui s'est ensuite installé en Ukraine. Ce groupe ferait partie du corps des volontaires internationaux au sein de l'armée ukrainienne, qui compterait des milliers de personnes venues de différents pays pour combattre les forces russes aux côtés des Ukrainiens.

LA RÉACTION DE LA RUSSIE

Le Kremlin accuse Kiev d'avoir orchestré cette attaque pour détourner l'attention de Bakhmout, qui est l'épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine que la Russie affirme depuis samedi avoir conquis.

Après l'attaque de Belgorod, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a dénoncé un échec de l'Etat russe. «Il n'y a pas de gouvernance, pas de volonté et pas d'individus prêts à défendre leur pays», a-t-il lâché, fustigeant ceux qui «font les idiots» et «siphonnent de l'argent» au lieu «d'assurer la sécurité de l'Etat».

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