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Le patrimoine montre sa vraie nature

Le jardin Albert Khan.[O RAVOIRE / CG92]

La France est réputée pour la beauté de ses paysages autant que pour ses monuments.

 

C’est précisément cette interaction du patrimoine culturel et naturel que les Journées européennes ont choisi de mettre en valeur pour cette 31e édition.

Ces sites remarquables sont le fruit d’un dialogue entre les créations de l’homme (œuvres architecturales, sculptures, etc.) et les sites naturels (jardin, formations géologiques, bassin).

Des animations spéciales sont prévues ce week-end pour les mettre en lumière. Alors, pourquoi se priver ? C’est toute l’année que l’on peut aller explorer ces richesses inestimables du patrimoine. 

 

Le plus éclectique : les jardins Albert-Khan

 

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Il rêvait d’un monde sans guerre. Albert Kahn (1860-1940), riche banquier, a consacré une grande partie de sa fortune à rassembler de la documentation sur les autres nations, convaincu qu’une meilleure connaissance favoriserait la paix. Dans sa propriété de quatre hectares à Boulogne-sur-Seine, qu’il aménagea entre 1895 et 1910, il a cultivé des jardins aux styles très différents : jardin anglais, français, roseraie, forêt vosgienne.

Le plus impressionnant est le jardin japonais qui a été recréé par le paysagiste Fumiaki Takano en 1988. Son pont rouge (photo) est une réplique du pont sacré de Nikkô, au Japon. Albert Kahn a aussi monté les archives de la planète, véritable mémoire vivante de la cinquantaine de pays visités par des photographes missionnés entre 1910 et 1931.

Ce fonds dispose de 72 000 autochromes (premier procédé de photo en couleur sur plaque de verre) et 180 000 mètres de films. Le laboratoire des Archives de la planète est ouvert au public lors des Journées du patrimoine.

Albert-Kahn, musée et jardin, 10-14, rue du Port, Boulogne-Billancourt.

 

Le plus aquatique : le réservoir de Montsouris

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Cela fait près de cent quatre-vingts ans qu’il alimente Paris en eau. Le réservoir de Montsouris ouvre pour la première fois ses portes au public depuis 2001.

Pendant longtemps, il a été la plus grande réserve d’eau potable de Paris, et même du monde. Construit à la fin du XIXe siècle par l’ingénieur Eugène Belgrand, il est recouvert d’une pelouse, qui garde sa fraîcheur, et coiffé de deux pavillons de verre et de métal.

Sa surface de 36 000 m² permet de contenir près de 202 000 m³ d’eau. Destiné à l’époque à stocker l’eau de source acheminée par l’aqueduc de la Vanne depuis la région de Sens, il est aujourd’hui alimenté par l’aqueduc du Loing en eau souterraine depuis les régions de Provins et Nemours.

C’est l’un des cinq principaux réservoirs d’eau de la Ville de Paris. La visite permet de découvrir le lanternon d’arrivée des eaux et l’un des compartiments de stockage de l’eau du réservoir.

Réservoir de Montsouris, place Jules-Hénaffe (14e). Sur inscription

 

Le plus ferré : la Petite Ceinture

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La Petite Ceinture retrouve de l’activité. Certes, il n’y a plus de trains qui passent sur ses rails aujourd’hui, mais des promeneurs. Cette ligne de chemin de fer a transporté des voyageurs jusqu’en 1934 et des marchandises jusqu’à la fin des années 1970. Dans le 15e arrondissement, elle desservait notamment les usines Citroën (parc André-Citroën) et les abattoirs de Vaugirard (parc Georges-Brassens).

Depuis près d’un an, l’arrondissement a ouvert au public un tronçon réaménagé : une belle promenade de 1,3 km. C’est aussi un espace qui participe à la préservation d’espèces végétales et animales avec un chemin étroit et vert de 3,5 ha.Petite Ceinture du 15e, promenade commentée, rdv en face du 99, rue Olivier-de-Serres, 14h30 et 16h.

 

Le plus fascinant : le Cyclop

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On l’appelle aussi la Tête ou le Monstre. Niché dans le bois des Pauvres, le Cyclop est une immense sculpture faite de béton et de métal. C’est l’œuvre phare du sculpteur Jean Tinguely, aidé par des artistes, notamment sa femme, Niki de Saint Phalle. Ces derniers ont lancé le chantier en 1969 sans autorisation et avec leurs propres fonds. Jean Tinguely choisit d’en faire don à l’Etat français en 1987 pour assurer sa protection et sa conservation. Perdue au milieu des arbres, elle intègre des chênes centenaires. C’est aussi un musée car l’intérieur cache des œuvres d’artistes, dont César ou Arman. Le géant invite surtout le visiteur à devenir un spectateur actif en actionnant des machines.

Le Cyclop, le bois des Pauvres, Milly-la-Forêt (94).

 

Le plus vaste : le parc national du Vexin

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Rares sont les Franciliens à avoir conscience qu’un parc de 71 000 hectares s’étend au nord-ouest de leur région. Classé Parc naturel régional depuis 1995, le Vexin offre pourtant des paysages et des milieux étonnants. Il est délimité par la Seine au sud, l’Oise à l’est et la Troësne et l’Esches au nord. Ce vaste plateau est entaillé de nombreuses vallées composées de forêts, de marais ou de coteaux calcaires.

Ses paysages de carte postale sont fortement marqués par une activité agricole où dominent les grandes cultures (blé, orge, colza). Le Vexin possède en outre un patrimoine architectural exceptionnel : vestiges antiques, églises et chapelles médiévales, ou encore demeures Renaissance. Tous les styles d’architecture se côtoient et témoignent d’une occupation ancienne et des différentes époques de construction.

Le programme des animations du parc nartional du Vexin

 

 

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