Pour la première fois, Paris accueille une biennale des photographies du monde arabe. Huit lieux culturels y participent, parmi lesquels l'Institut du monde arabe. Une initiative passionnante visant à donner un éclairage nouveau, épais et subtil, sur la région.
On l’observe, dépeint par la télévision, tantôt rongé par la misère, tantôt s’embrasant dans la révolte. Le monde arabe, ensemble dans lequel on regroupe l’Afrique du Nord et le Proche-Orient, fait l’objet d’une première biennale vivifiante à Paris, qui ambitionne d’en donner à voir une réalité plus complexe, à travers l’objectif de photographes locaux ou occidentaux.
Gaza assombri par une coupure d’électricité, l’Egypte en période de ramadan, l’exil des Syriens dans les pays voisins, la passion palestinienne du football, les messages inscrits sur les portes des chambres d’étudiantes émiraties… L’accrochage entremêle des sujets disparates, sans succomber aux facilités. Il sublime une immersion dans une région encore en construction, pieuse, friable et rigoureuse, où la beauté du cadre le dispute à l’aridité du quotidien.