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La poésie s'invite dans le métro parisien

La présidente du jury Zabou Breitman entourée des lauréats des prix "Enafnts", "Jeunes" et "Adultes".[Denis Sutton]

Un trajet en métro peut être poétique, et aujourd'hui plus que jamais. Les rames des transports de la RATP se parent pour l'été des poèmes des derniers vainqueurs du Grand Prix poésie mis en place par la régie.

Pour les treize lauréats, âgés de 9 à 69 ans et venant de toute la France, onze millions de lecteurs vont ainsi potentiellement découvrir leurs écrits. Et avec plus de 8.000 participants au concours cette année, jamais l'opération, qui existe depuis 1997, n'a connu un tel succès.

Contrairement aux idées reçues sur le désintérêt de la jeunesse pour cette forme d'expression-mais après tout, la poésie n'a pas besoin de cadre pour exister- 1 200 poèmes ont été rédigés par des moins de 18 ans.

La province n'est pas en reste malgré sa distance avec les couloirs du métro, puisque 42 % des textes y sont issus. Après une rude sélection et 100 finalistes conservés, 13 poèmes ont été au final primés par le jury et sa présidente, l’actrice réalisatrice et metteuse en scène Zabou Breitman.

Cette dernière, ainsi que l'ensemble du jury, se sont dit "particulièrement touchés par la qualité de l'expression poétique" des candidats. Voici donc la liste des poèmes des trois Grand Prix de cette année, désormais visibles.

Catégorie « Enfants » (moins de 12 ans), Luigi Cantali, 9 ans, Vanves (92) :

Cette nuit j'ai rêvé

D'un endroit merveilleux,

Ou des fleurs volaient

En compagnie des oiseaux bleus.

Je parlais à un beau tigre blanc

Comme les nuages,

Qui me confiait un secret

Comme un doux message.

Et en me réveillant

J'ai gardé dans ma main

Le secret de ce tigre

Jusqu'au lendemain

Catégorie « Jeunes » (moins de 18 ans), Thomas Lefevre, 16 ans, Franconville (95) : 

Mes nuits sont vos jours.

Mes rêves vos cauchemars.

Mes envies vos soucis.

Ma musique pour vous que du bruit.

Je suis ado.

J'ai les parents à dos.

Catégorie « Adultes » Christophe Morelière, 59 ans, Saint-Pierre-le-Chastel (63) : 

L'homme était un animal

Et puis, coup de théâtre,

le zoo devint scène !

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