Dès l’entrée, on l’identifie : un Takashi Murakami en personne, grandeur nature, en statue de silicone très réaliste, nous accueille en écarquillant frénétiquement les yeux. La galerie Perrotin expose cet automne une quarantaine d’œuvres inédites du Japonais.
Né en 1962, ses fulgurances pop et éthérées ont provoqué la polémique lorsqu’elles se sont confrontées, en 2010, à la majesté hiératique du château de Versailles. Cette fois, ce sont des salles à la blancheur irréprochable qui valorisent des compositions à l’acrylique, où l’on repère immédiatement les signatures de l’artiste : omniprésence de crânes, explosion de couleurs, références à l’esthétique manga, fonds réveillés à la feuille d’or…
S’y ajoute une touche plus mystique qu’à l’ordinaire. Avec un penchant pour la représentation d’arhats, des disciples du Bouddha, figures étranges qui surplombent les humains, Murakami rafraîchit habilement son style doux-dingue et diapré.
Learning the Magic of Painting de Takashi Murakami, jusqu’au 23 décembre, galerie Perrotin (3e).