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Le génie de Rembrandt célébré au musée Jacquemart-André

"Les pélerins d'Emmaüs" ou "Le souper à Emmaüs", que Rembrandt a peint en 1648.[© A.Didierjean / Photo RMN]

«Rembrandt sait que la chair est de la boue dont la lumière fait de l’or.» La formule, signée Paul Valéry, synthétise à merveille l’art subtil du clair-obscur dont le peintre hollandais, exposé au musée Jacquemart-André à Paris, demeure, trois siècles et demi après sa mort, l’irremplaçable orfèvre.

C’est ce génie de l’éclairage mais aussi l’acuité de son trait qu’exalte cette nouvelle exposition, insistant sur son intimité. On y retrouve sa foi qui irrigue ses scènes bibliques, sa fascination pour le temps qui transforme ses autoportraits, et les peintures de ses compagnes et de son fils Titus, réalisées pour perfectionner son style…

Rembrandt (1606-1669) a injecté dans son œuvre toute une matière personnelle que l’accrochage décrypte. Si le parcours chronologique peut parfois sembler trop chapitré, les pièces impressionnent. Parmi les inoubliables, la saisissante représentation de Saskia, son épouse, le visage pâle, en déesse romaine coiffée de fleurs, qui prouve non sans superbe la porosité existante entre vie intime et vie artistique.

Rembrandt intime, jusqu’au 23 janvier, musée Jacquemart-André (8e).

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