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Indonésie : des islamistes se mobilisent contre Lady Gaga la "satanique"

La chanteuse Lady Gaga lors d'un concert. [DON EMMERT / AFP]

Une organisation islamiste d'Indonésie, pays musulman le plus peuplé de la planète, a promis mercredi de réunir des "dizaines de milliers" de partisans pour perturber le concert de la star de la pop et icône des homosexuels, Lady Gaga, qu'ils qualifient de "satanique".

Le Front des défenseurs de l'islam (FPI), bien connu pour ses raids souvent violents contre les bars et les salons de massage, a affirmé qu'il réunirait "trente mille" manifestants dans la capitale Jakarta le 3 juin, jour du concert de la diva trash, afin de l'empêcher de "répandre sa foi satanique", a expliqué à l'AFP le président du Front, Salim Alatas.

"Elle a un genre vulgaire et ses costumes sexuels et indécents vont détruire la moralité de nos enfants. Elle est très dangereuse", a-t-il estimé.

Le Conseil des oulémas, plus haute instance religieuse islamique en Indonésie, avait déjà critiqué la venue de la célébrité aux tenues extravagantes. "J'appelle Lady Gaga à respecter notre culture et nos traditions. La plupart des gens ici sont musulmans et nous ne pouvons tolérer les tenues et les performances sexy", avait récemment déclaré à l'AFP le chef du Conseil des oulémas, Amidhan.

L'opposition à Lady Gaga ne semble cependant pas faire l'unanimité parmi les 240 millions d'Indonésiens, très majoritairement musulmans, qui pratiquent pour la plupart un islam modéré. Les 40.000 billets pour le concert se sont vendus en deux semaines seulement.

Les fans de la diva de la pop doutent ainsi que le FPI soit en mesure de réunir les dizaines de milliers de partisans capables de perturber le spectacle. "Il n'y a rien de mal à être un fan de Lady Gaga", assure Anggiat Sihombing, un étudiant de 18 ans qui a fondé le compte tweeter @LadyGagaINDO.

"Nous l'aimons parce que c'est une grande musicienne", a-t-il déclaré à l'AFP.

Lady Gaga a entamé le 27 avril à Séoul une tournée mondiale qui la conduira notamment aux Philippines, à Hong Kong et au Japon et qui n'a jusqu'à présent suscité que des manifestations d'opposants très limitées.

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