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Pays-Bas : des futurs souverains plus "authentiques"

Les futurs roi et reine des Pays-Bas Willem-Alexander et Maxima aux côtés de la reine Beatrix à Utrecht, le 11 avril 2013 [Robin Utrecht / ANP/AFP/Archives] Les futurs roi et reine des Pays-Bas Willem-Alexander et Maxima aux côtés de la reine Beatrix à Utrecht, le 11 avril 2013 [Robin Utrecht / ANP/AFP/Archives]

Les futurs roi et reine des Pays-Bas Willem-Alexander et Maxima veulent prendre leurs distances avec le protocole et souhaiter être des souverains accessibles et authentiques, ont-ils assuré mercredi à deux semaines de l'intronisation du prince-héritier.

A l'occasion de leur première interview depuis l'annonce de la date d'abdication de l'actuel monarque, la reine Beatrix, le 30 avril, ils sont apparus confiants et détendus alors que Willem-Alexander a affirmé son intention de concilier tradition et XXIe siècle.

"Je veux être avant tout un roi qui s'inscrit dans la tradition, je veux poursuivre dans la tradition de mes prédécesseurs : c'est ce qui représente la continuité et la stabilité de ce pays", a déclaré le prince d'Orange lors d'un entretien enregistré le 5 avril et diffusé mercredi simultanément par la télévision publique NOS et la télévision privée RTL.

"Mais je veux aussi être un roi du XXIè siècle qui peut rassembler, représenter et encourager la société", a ajouté le futur souverain, qui aura 46 ans le 27 avril.

Beatrix, 75 ans, avait annoncé le 28 janvier son abdication après 33 ans de règne. Elle signera l'acte d'abdication le 30 avril, soit le Jour de la Reine, qui fait office de fête nationale aux Pays-Bas. Son fils sera officiellement intronisé plus tard dans la même journée.

"Je ne suis pas un fétichiste du protocole", a soutenu Willem-Alexander dans un style opposé à celui de sa mère, qui tenait au titre de "Majesté". "Les gens peuvent m'appeler comme ils le souhaitent afin qu'ils se sentent à l'aide".

La future reine des Pays-Bas Maxima et le futur roi Willem-Alexander donnent une interview télévisée La Haye, le 5 avril 2013 [Robin Utrecht / RVD/AFP/Archives]
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La future reine des Pays-Bas Maxima et le futur roi Willem-Alexander donnent une interview télévisée La Haye, le 5 avril 2013
 

La performance du couple princier a été immédiatement saluée par les analystes et commentateurs invités par la NOS, qui ont apprécié un entretien marqué selon eux par un mélange d'humour, de maturité et d'émotion, notamment.

Ils ont entre autres salué un sans-faute de Willem-Alexander lorsqu'il a été questionné sur l'éventuelle future limitation des pouvoirs du souverain à un rôle purement cérémoniel.

"Si le processus législatif se déroule de manière démocratique et conformément à la constitution, alors j'accepte tout", a déclaré Willem-Alexander. Tout autre réponse aurait été "une erreur constitutionnelle", selon les commentateurs.

Plusieurs sujets épineux ont été abordés mais certains analystes ont toutefois regretté que des questions telles que les constructions financières de la famille royale n'ait pas été abordées.

Maxima a confirmé mercredi que son père serait absent à la cérémonie d'intronisation, comme il avait été absent au mariage de sa fille en 2002, la classe politique néerlandaise n'acceptant pas son passé de ministre sous la dictature argentine de Jorge Videla.

"Il s'agit d'un moment constitutionnel lors duquel mon mari deviendra roi et non, mon père n'y a pas sa place s'il y a de telles questions qui sont soulevées", a assuré celle qui a conquis le coeur des Néerlandais grâce à son sourire ravageur.

Un moment désarçonné, Willem-Alexander a su se ressaisir lorsqu'il a été interrogé sur une maison de vacances que le couple avait entrepris de faire construire au Mozambique mais avait finalement revendue sous la pression d'une opinion hostile en raison de l'extrême pauvreté de ce pays d'Afrique australe.

"Quand on commet une erreur, il faut pouvoir en apprendre et s'assurer que cela ne se reproduise plus", a-t-il dit.

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