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35 ans après sa mort, Cloclo fait salle comble à Drouot

Le chanteur Claude Francois répète sur la scène d'un grand music hall parisien le 22 septembre 1964 [ / AFP/Archives] Le chanteur Claude Francois répète sur la scène d'un grand music hall parisien le 22 septembre 1964 [ / AFP/Archives]

Ils sont venus pour s'offrir une parcelle de leur idole ou replonger dans l'univers satin et paillettes des années 60/70 : 35 ans après sa mort, Claude François a fait salle pleine samedi à l'Hôtel Drouot à Paris.

Cheveux blonds, silhouette fine serrée dans une veste noire sur une chemise rouge, Michel, quinquagénaire qui a vu "Claude" plusieurs fois sur scène, est venu "s'imprégner de l'ambiance".

A l'entrée de la salle où sont exposés les objets personnels et souvenirs du chanteur vendus aux enchères, l'ambiance est électrique. Il n'y a pas de place pour tout le monde, même si la vente peut aussi être suivie sur écran dans une autre salle.

Lynda Trouvé, commissaire priseur de la maison d'enchères Coutau-Bégarie, organisatrice de la vente, évalue l'assistance entre 200 et 250 personnes. "Il y avait une attente", explique-t-elle à l'AFP : c'est la première vente entièrement consacrée au chanteur depuis 35 ans.

Il a fallu une année entière à la maison Coutau-Bégarie pour réunir quelque 250 lots, souvenirs, affiches, disques d'or, tenues légendaires, dont une superbe veste de scène rouge portée lors d'un concert au Forest National de Bruxelles en janvier 1974. Elle a décroché la meilleure enchère, à 36.851 euros frais inclus, pour une estimation entre 12.000 et 15.000 euros.

La vente a totalisé un produit total de 213.600 euros, frais inclus.

"Le premier amour de ma vie"

Monique Jan est venue de Suisse pour vendre la mèche : une authentique mèche de cheveux de l'idole, datant de 1968 et scellée par de l'adhésif transparent sur une carte de visite du chanteur. "J'avais 14 ans quand je l'ai gagnée à un concours", raconte-t-elle.

"Claude est le premier amour de ma vie", confie Monique, avant d'expliquer : "La vie passe. Ça fait plus de 40 ans qu'elle est avec moi, je me suis dis que d'autres fans plus jeunes que moi pourraient apprécier de l'avoir". Elle ne sera finalement pas vendue.

Marcelle et Mauricette sont des jumelles de 70 ans. Le même pull à fleurs, l'une en rose, l'autre en vert, toutes les deux un médaillon "Claude François" autour du cou. Elles sont "fans de Claude chez les hommes, d'Edith Piaf chez les femmes".

Quand on leur pose la question de leur chanson préférée de Cloclo, elles démarrent au quart de tour, entonnant en choeur dans le brouhaha ambiant "Je sais".

Marcelle et Mauricette possèdent déjà "de nombreux disques" de leur idole, mais Marcelle a repéré "un magnifique canevas vierge" à l'effigie du chanteur et se voit déjà le broder "au quart de point, pour un rendu exceptionnel".

Reléguée à l'entrée des deux salles consacrées à la vente Cloclo, Caroline ronge son frein. Elle avait 10 ans à la mort du chanteur. "Mes enfants en sont fans, ils chantent encore +Alexandrie, Alexandra+", assure-t-elle. Elle aurait bien acheté une chemise-body, mais n'a "aucune idée de ce que ça peut valoir".

Claude François avait l'habitude de les déchirer et d'en jeter les lambeaux à ses fans à la fin de ses concerts. Plusieurs ont doublé samedi leur estimation, vendues entre 2.250 et 3.250 euros.

Les vêtements et effets portés par le chanteur se sont particulièrement bien vendus. C'est notamment le cas de la dernière montre de Claude François, une montre Cartier vendue 23.735 euros.

Les enchères portaient aussi sur des pièces du Moulin de Dannemois, la résidence principale de Claude François dans l'Essonne. Deux paires de poignées de porte en bronze, aux initiales "CF", ont été vendues 4.622 euros et 2.875 euros.

En revanche, des clichés érotiques réalisés par le chanteur et signés de son pseudonyme François Dumoulin, ont eu moins de succès. Trois lots sur quatre seulement ont été vendus, en-dessous de leur estimation.

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