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Marion Cotillard et Guillaume Canet, une histoire d’amour et de talent

Marion Cotillard et Guillaume Canet en 2009[MARTIN BUREAU / AFP]

Selon un sondage publié par le magazine Gala en août 2012, le couple formé par Marion Cotillard et Guillaume Canet est le 3e couple préféré des Français, ex-aequo à 12% avec le couple Michelle et Barack Obama. Liés à la vie comme à l’écran, ils ont tourné ensemble quatre films dont la comédie romantique Jeux d’enfants (2003) et Les Petits mouchoirs (2009).

 

(ARCHIVES)

 

Lorsque Marion Cotillard et Guillaume Canet sont unis à l’écran, leurs sentiments leur échappent et le couple qu’ils incarnent à la vie rejoint les couples mythiques du cinéma français. Dans les films qu’il met en scène, Guillaume Canet confie à Marion Cotillard des rôles de femmes fortes. Ce couple glamour, équivalent hexagonal du duo Brad Pitt-Angelina Jolie, est pourtant plus discret sur sa vie privée, malgré la curiosité du public et l’insistance des journalistes.

À l’exception de quelques clichés volés par les magazines people et de rares apparitions lors des cérémonies des Césars et des Oscars, ils vivent leur idylle à l’abri des regards. La naissance de leur fils Marcel en mai 2011 n’y a rien changé. Et c’est mieux ainsi. Les deux artistes fuient toute question sur leur vie de couple et se contentent de quelques commentaires professionnels convenus, qui laissent les journalistes et les amateurs de romances sur leur faim. Toutefois, si laconiques qu’ils soient, les informations « officielles » suffisent à ébaucher la trajectoire de cette « success et love story » qui fait rêver.

 

Des débuts difficiles

Fille de comédiens, Marion Cotillard est né le 30 septembre 1975. Elle débute dans des séries comme Highlander ou Extrême Limite et apparaît notamment dans Comment je me suis disputé … (ma vie sexuelle) (Arnaud Desplechin, 1996) et dans La Belle verte (Coline Serreau, 1996). C’est le film Taxi, produit par Luc Besson, qui la révèle au grand public et lui vaut une première nomination aux Césars.

Elle se souvient, en France, de la difficulté de se départir de son personnage de Lilly dans la trilogie Taxi, qui a fortement contribué à la faire connaître, mais a aussi longtemps desservi sa carrière. Les producteurs lui refusaient tout rôle qui ne ressemblait pas au personnage de midinette qu’elle incarnait auprès de Samy Naceri. Pourtant, la série produite par Luc Besson a contribué à la faire connaître : « après Taxi, ma vie a basculé. J’ai l’impression qu’on m’a mise dans un Concorde ! J’ai galéré pendant deux ans, et maintenant, je reçois des scénarios comme s’il en pleuvait ! », déclarait-elle à l’époque.

 

Vidéo : Marion Cotillard dans Taxi 2

 

 

Elle a dû faire des choix, qu’elle a voulus radicaux et indépendants. Du bleu jusqu’en Amérique (Sarah Lévy, 1999) en est un, tout comme Les Jolies choses (Gilles Paquet-Brenner, 2001) pour lequel elle reçoit une seconde nomination au César du meilleur espoir féminin. Pour cette adaptation du roman de Virginie Despentes, elle interprète deux sœurs jumelles aux caractères opposés et démontre l’étendue de ses qualités d’actrice. En 2002, Marion Cotillard côtoie Thierry Lhermitte, Samuel Le Bihan et Jeanne Balibar dans le film très soigné de Guillaume Nicloux, Une affaire privée.

 

Des champs de courses aux studios de cinéma

Guillaume Canet emprunte un chemin similaire. Au départ, pourtant, rien ne prédestinait Guillaume Canet au septième art. Issu d’une famille d’éleveurs de chevaux, il s’adonne à l’équitation. Mais à 18 ans, un accident l’oblige à renoncer à sa carrière dans le milieu hippique. Il se dirige alors vers sa deuxième passion : la comédie. Inscrit au Cours Florent, il court les castings et décroche quelques rôles dans des téléfilms.

Sa rencontre avec Jean Rochefort, qui fréquente les écuries de son père, permet à Guillaume Canet de faire ses premières armes sur le grand écran. En lui donnant la réplique dans Barracuda (Philippe Haïm, 1997), le comédien remporte le prix d’interprétation du Festival de Saint-Jean-de-Luz. Guillaume Canet est alors propulsé dans le monde du cinéma et obtient rapidement d’autres rôles phares, dans En plein cœur (Pierre Jolivet, 1998), puis dans Je règle mon pas sur le pas de mon père (Rémi Waterhouse, 1999) avec Jean Yanne. Il retrouvera par la suite ces deux cinéastes qui lui ont donné sa chance avec le moyenâgeux Frère du guerrier (2002) et la comédie Mille millièmes, fantaisie immobilière (2002). En 1999, le réalisateur Andrzej Zulawksi le choisit pour incarner dans La Fidélité (2000), une adaptation moderne de La Princesse de Clèves, Nemo, un reporter écorché vif.

 

Vidéo : Guillaume Canet dans Baracuda

 

 

Entre-temps, Guillaume Canet acquiert son statut de star, aux côtés de Leonardo DiCaprio et Virginie Ledoyen, dans La plage (Danny Boyle, 2000) et joue dans The Day the Ponies Come Back de Jerry Schatzberg, le réalisateur de L’Épouvantail. Courtisé par les Américains, Guillaume Canet refuse d’endosser le rôle du Français de service. Il a d’autres ambitions.

 

Jusqu’au firmament

C’est une œuvre audacieuse et réussie, la comédie romantico-dramatique de Yann Samuell, Jeux d’enfants, qui va les réunir et asseoir définitivement Marion Cotillard, aux côtés de Guillaume Canet, dans le fauteuil des personnalités sur lesquelles le cinéma français doit compter. En 2003, Guillaume Canet et Marion Cotillard se connaissent déjà depuis 1996, bien qu’ils n’aient jamais joué ensemble. Leur complicité à l’écran séduit le public et les rumeurs vont bon train. Mais Canet partage alors la vie de la comédienne Diane Kruger, et leur relation ne dépasse pas le stade de l’amitié.

 

Vidéo : Bande-annonce Jeux d’enfants

 

 

Marion Cotillard tourne désormais avec les plus grands et obtient un rôle dans Big Fish (Tim Burton, 2003) et dans Un long dimanche de fiançailles (Jean-Pierre Jeunet, 2004), pour lequel elle obtient le césar de la meilleure actrice pour un second rôle. Marion Cotillard poursuit sa carrière américaine chez Ridley Scott (Une grande année en 2006 avec Russell Crowe)., mais l’insuccès de ses deux films américains ne lui permet pas de transformer l’essai en carrière. Du moins pour le moment.

 

Quatre césars

En 2002, avec Mon idole, Guillaume Canet passe de l’autre côté de la caméra. Loin d’être un caprice d’acteur, la réalisation est l’occasion pour Canet d’assouvir un rêve d’enfant. Il confie d’ailleurs être allé au Cours Florent uniquement pour observer le fonctionnement des comédiens. Pour son premier film, il dirige sa compagne de l’époque, Diane Kruger, et François Berléand. C’est par cette fable amorale sur le monde du show business que Guillaume Canet s’initie à la réalisation. Un début prometteur, puisque plus de 500 000 personnes se déplacent dans les salles obscures. Ce film lancera la carrière de Diane Kruger en France.

Après ce premier coup d’essai réussi, Canet atteint la consécration en 2006 avec son second long métrage, Ne le dis à personne. Salué par la critique, encensé par le public (plus de 3 millions de Français ont été voir ce thriller), le film, adapté d’un thriller de Harlan Coben, reçoit quatre césars, dont celui du meilleur acteur pour François Cluzet et celui du meilleur réalisateur pour Guillaume Canet. Avec cette récompense, il devient le plus jeune cinéaste de l’histoire des César à être récompensé dans cette catégorie. Diffusé aux Etats-Unis, il devient le plus gros succès pour un film étranger en 2008, avec plus de 6 millions de dollars récoltés.

 

Vidéo : Course-poursuite de Ne le dis à personne

 

 

Malgré sa passion pour la mise en scène, Guillaume Canet ne néglige pas sa carrière d’acteur. Il joue avec Audrey Tautou dans Ensemble c’est tout, l’adaptation du best-seller d’Anna Gavalda par Claude Berri. Loin d’être cantonné aux rôles de jeune premier, Canet casse son image dans le déjanté Narco, avant de combattre dans les tranchées de Joyeux Noël. En multipliant les genres, l’acteur prouve qu’il est capable de s’illustrer dans plusieurs registres. Travailleur acharné, Guillaume Canet endosse tour à tour les casquettes d’acteur et de réalisateur. Passionné, le jeune homme répète volontiers qu’il pourrait faire n’importe quel métier se rapportant au cinéma. Une chose est sûre : en tant qu’acteur et réalisateur, Guillaume Canet a déjà conquis le monde du septième art.

 

La Vie en rose

Sur le point de s’imposer dans le milieu du cinéma en alternant premiers films et comédies, Marion Cotillard voit sa carrière basculer quand elle reçoit le script de La Môme. C’est le rôle d’une femme « dont la vie s’étend de 19 à 47 ans, sachant qu’à 47 ans, elle en faisait déjà 70 et sachant que la période de la quarantaine est vraiment traitée dans le film », déclare-t-elle. Un rôle qui aurait bien pu être interprété par Audrey Tautou, préférée par le producteur TF1. Mais Olivier Dahan, le réalisateur, avait semble-t-il détecté "une similitude de mon regard avec celui d’Edith Piaf. Il trouvait que j’avais un tempérament de tragédienne".

 

Vidéo : Bande-annonce de La Môme

 

 

Et plus que du tempérament, c’est de la témérité qu’il fallait pour incarner la chanteuse parisienne. Se lever tôt, « parfois j’arrivais à 5 heures du matin », afin de laisser le maquilleur Didier Lavergne et ses doigts magiques transformer la trentaine bien vivante de l’actrice en Piaf, blanchâtre et livide de fatigue. Il devait reconstituer la texture de la peau, des veines, des rides. Marion Cotillard s’est rasé les sourcils, le haut du crâne, et supportait une prothèse dentaire, pour avoir des dents plus en avant. « C’était épuisant. Mais, l’aventure en valait bien la peine ! », souligne-t-elle à la sortie du film. Pour certaines scènes, le réalisateur impose à l’actrice de positionner son visage au millimètre près pour que l’éclairage reproduise exactement les expressions de la chanteuse. Travail de voix également : si Marion Cotillard ne chante pas dans le film (elle l’aurait voulu, mais faute de temps et de moyens, elle a dû se soumettre à un play-back très minutieux), elle a dû inventer « une voix », avec un accent de titi parisien, si caractéristique. Enfin, incarner Edith Piaf passait par une connaissance parfaite du personnage et de sa vie tumultueuse : « Sur le tournage, j’aurais pu répondre à n’importe quel quiz la concernant ».

Le film devient un succès mondial (86 millions de dollars au box office mondial) et Marion Cotillard remplace Audrey Tautou pour le titre d’actrice française la plus en vogue. Le magazine féminin Vogue, comme un grand nombre de ses confrères, l’encense Marion Cotillard. Amelie from Montmartre de Jean-Pierre Jeunet, Audrey Tautou avait eu droit à une couverture médiatique peu fréquente pour une actrice française. Mais à la différence d’Audrey Tautou, c’est la performance de Marion Cotillard en Edith Piaf qui a contribué au succès du film, et non l’inverse. Le Los Angeles Times parle d’« une métamorphose époustouflante ». Stephen Holden, critique cinéma du New York Times, autant respecté par ses pairs que craint par la profession, ne cache pas son enthousiasme : « Le portrait que dresse Marion Cotillard de la chanteuse française Edith Piaf en animal sauvage mais captif, se heurtant aux barreaux de sa cage, est l’immersion la plus étonnante d’une interprète dans le corps et l’âme d’une personne que j’aie jamais rencontrée dans un film ». Et pourtant, le journaliste n’a pas particulièrement apprécié le film, c’est dire. Tout comme Will Smith, surprenant de crédibilité dans la peau de Mohammed Ali, Jamie Foxx en Ray Charles, Joaquin Phoenix en Johnny Cash dans Walk the Line ou Philip Seymour Hoffman incarnant Truman Capote, Marion Cotillard a trouvé dans Édith Piaf le rôle de sa vie.

 

Vidéo : La Môme

 

 

Le rôle qui lui a permis d’accéder à une carrière américaine remarquable, ponctuée de succès – ce que peu d’actrices françaises avaient réussit à l’exception de Juliette Binoche. Courtisée par les plus grands réalisateurs américains et britanniques, elle a joué chez Michael Mann (Public Enemies), Woody Allen (Minuit à Paris), Christopher Nolan (Inception, The Dark Knight Rises), Steven Soderbergh (Contagion) et James Gray (The Immigrant). Que des succès. Elle n’en délaisse pas moins la France où elle incarne pour Jacques Audiard une paraplégique retrouvant gout à la vie dans De rouille et d’os (2012). Elle est également annoncée au casting du prochain film des frères Dardenne, Deux jours, une nuit

 

Retrouvailles

Pour le duo c'est en 2007 que tout bascule : les Césars pour Ne le dis à Personne, l'oscar pour La Môme et le début de leur histoire d'amour. Aussi autonomes et fulgurants que soient leurs parcours, Cotillard et Canet ne sont pas opposés à l’idée de mêler vie privée et vie professionnelle, comme en témoigne Le dernier vol. Ils y voient même un intérêt évident. « Au cours du tournage, nous avons beaucoup parlé, de l’histoire, des personnages, de leur relation. Cet échange a été très constructif. Jouer ensemble est simple, extrêmement agréable. Il y a une complicité, un naturel, une confiance qui sans doute sert le film », confiait ainsi Marion Cotillard. Inspiré par le roman Le dernier vol de Lancaster de Sylvain Estibal, dont il s’émancipe très largement, le réalisateur Karim Dridi signe avec ce long métrage une romance contemplative. « J’ai conservé le postulat de départ du roman : cette femme, Marie Vallières de Beaumont, qui risque sa vie pour chercher l’homme qu’elle aime, l’explorateur Bill Lancaster, et qui en découvre un autre, Antoine. Mais j’ai eu envie de travailler sur le contexte politique, à savoir la colonisation française avec les Touaregs » explique le réalisateur Karim Dridi. Une précision qui n’étonne guère au regard du parcours souvent socialement engagé de ce réalisateur (Khamsa, Fureur, Bye-bye).

 

Vidéo : Bande-annonce Le Dernier vol

 

 

Dès lors, dans le Sahara des années 1930, on assiste à ce que Karim Dridi appelle une « rencontre amoureuse plus qu’une histoire d’amour ». Interprété avec justesse et émotion par Marion Cotillard et Guillaume Canet, ce couple aux antipodes invite surtout à un voyage au cœur du désert. Un désert dur, hostile, mais aux panoramas ensorcelants. Karim Dridi se souvient de leur complicité qui irradie l’écran : « Marion Cotillard et Guillaume Canet sont évidemment de grands professionnels. C’est même rare d’être aussi pros qu’eux. Mais il n’est pas question de professionnalisme quand on parle d’amour. Ce n’est pas un scoop de dire qu’ils sont amoureux à la ville comme à l’écran. Ici, leur passion ajoute à leur professionnalisme ».

 

Vidéo : Bande-annonce Les Petits mouchoirs

 

 

Marion Cotillard et Guillaume Canet se retrouvent sur le tournage du troisième film en tant que réalisateur de Canet, Les Petits Mouchoirs. Son nouveau film puise dans un terreau relativement plus sombre et plus personnel que leurs précédentes collaborations. Le surmenage, des problèmes de santé et l’envie de dresser un premier bilan personnel sont à l’origine des Petits mouchoirs. Guillaume Canet a enchaîné plus de trente rôles en une décennie, et a déjà réalisé deux long métrages. « Je me suis trouvé à un moment de ma vie où je me suis posé de nombreuses questions sur moi, sur mes choix. J’ai remonté le fil de certains événements, les fâcheries avec des potes, les mensonges que j’avais pu me faire à moi-même, le fait d’être en permanence à 200 à l’heure au boulot, de ne pas prendre le temps de vivre ».

Ce sont ces petits renoncements, ces petites compromissions qu’il décrypte et exorcise avec une bande d’amis aux talents aussi variés qu’exceptionnels. S’agit-il pour autant d’un film autobiographique ? « J’ai mis beaucoup de moi. Des traits de caractère, des doutes. J’aurais pu prendre la décision de ne pas le dire, mais c’est un film qui livre les petits mensonges de chacun, je n’allais pas me mettre à mentir à tout le monde », raconte-t-il, toujours animé par ce souci d’authenticité et de sincérité.

Écrit en cinq mois, dans des conditions parfois acrobatiques (notamment sur le tournage de L’Affaire Farewell), le scénario semblait obéir à une évidence. « Dès que j’avais un moment, j’allais dans ma caravane, j’allumais mon ordinateur et j’écrivais. Tout est sorti d’une traite, comme si d’emblée j’avais le film en tête ». Pour ce film qu’il considère comme le plus abouti de ses trois réalisations, il hésite à tenir un rôle comme il l’avait fait dans Ne le dis à personne, qui lui avait valu le césar du meilleur réalisateur en 2007. Mais il renonce. « Cela aurait été complètement schizophrénique. J’avais peint ce tableau avec ces huit potes. J’avais envie de les filmer ».

 

Vidéo : Extrait Les Petits mouchoirs

 

 

« Comme je parle de choses personnelles, il est plus facile de le faire avec des gens en qui vous avez confiance », confie Guillaume Canet. Quoi de mieux alors que de puiser dans son répertoire personnel et amical pour monter un casting de rêve avec sa compagne, Marion Cotillard, François Cluzet, Benoît Magimel, Gilles Lellouche, mais aussi Joël Dupuch, qui, dans la vie comme à l’écran, tient un petit restaurant en bord de mer. « Joël est un ami de très longue date chez qui nous allons manger des huîtres chaque année ». À l’écran, la complicité de cette bande est éclatante. Rien n’a été laissé au hasard par ce réalisateur pointilleux. Les répliques sont justes, les personnages criants de vérité. « Je voulais que tous les comédiens puissent venir dans cette maison avant le tournage pour s’imprégner des lieux, dormir dans les décors et qu’au moment du tournage, ils y reviennent comme s’ils y avaient passé l’été précédent. Je voulais aussi qu’ils inventent le passé du groupe. Comment ils se sont rencontrés, quelles sont leurs affinités, les tensions qui règnent entre les uns et les autres. J’ai demandé qu’ils soient disponibles toute la durée du tournage. J’avais envie qu’ils soient en bande ». Autant de règles drastiques qui témoignent du professionnalisme et de l’exigence du cinéaste. Le procédé fait des miracles. Le film est un nouveau succès pour le duao Cotillard-Canet : plus de cinq millions de spectateurs se presseront dans les salles obscures pour  lever en leur compagnie les petits mouchoirs qui cachent les secrets et renoncements de chacun.

 

Vidéo : « L’ours », un sketch avec Marion Cotillard, Guillaume Canet et Jean Dujardin

 

 

Menant leurs carrières d’une main de fer, ils partagent leur temps entre blockbusters américains et films d’auteur français. Si Marion Cotillard a récemment été décriée pour son interprétation dans The Dark Knight Rises, elle n’hésite pas à faire preuve d’autodérision comme les fausses pubs qu’elle a tourné pour le site américain Funny or Die ou les sketchs du Débarquement de Canal + qu’elle a joué avec Guillaume Canet, Jean Dujardin, Gilles Lellouche. Ensemble, ils ont tourné aux Etats-Unis le quatrième film réalisé par Guillaume Canet, Blood Ties où elle partage l’écran avec Clive Owen, Billy Crudup, Mila Kunis et James Caan.

Pour Karim Dridi, réalisateur du Dernier vol, ils incarnent le couple le plus glamour du cinéma français : « Quand Guillaume Canet regarde Marion Cotillard et vice versa, leurs sentiments leur échappent. Contrairement à des acteurs qui doivent jouer l’amour, eux n’ont pas besoin de ça. Quand je disais “coupez”, il n’y avait pas de rupture dans leurs regards. Les grands professionnels étaient, à ce moment-là, tout simplement des êtres humains ».

 

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