En direct
A suivre

La reine Elizabeth II annonce la fin des thérapies de conversion au Royaume-Uni

La reine Elisabeth mardi 11 mai 2021 lors de son traditionnel discours devant le Parlement[© Chris Jackson / POOL / AFP]

L’annonce a été faite cette semaine, lors de la première grande apparition publique de la reine Elizabeth depuis le décès de son époux le 9 avril 2021.

Lors du traditionnel discours d’ouverture de la session parlementaire au sein de la Chambre des Lords, à Westminster, rédigé par le Premier ministre anglais Boris Johnson, la reine Elizabeth II, accompagnée de son fils et héritier le prince Charles, a annoncé la future interdiction des thérapies de conversion.

Ces pratiques, imposées par des communautés religieuses et conservatrices, prétendent modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne et vise directement la population LGBTQ+. « Des mesures seront proposées pour remédier aux disparités raciales et ethniques et interdire la thérapie de conversion », a sobrement déclaré la souveraine de 95 ans, devant une audience réduite en raison des conditions sanitaires.

Une consultation lancée

L’interdiction sera cependant précédée d'une consultation publique auprès de responsables religieux et de médecins afin d’assurer la liberté religieuse et le soutien pastoral, mais aussi d’examiner le rôle des professionnels dans la prise en charge des victimes de ces thérapies.

Cette approche « garantira que les professionnels médicaux, les chefs religieux, les enseignants et les parents puissent continuer à être en mesure d'avoir des conversations ouvertes et honnêtes », détaille le Washington Post, citant un document d'information du gouvernement qui accompagnait le discours.

Si elle est adoptée, la mesure répondrait à une promesse faite en 2018 par la Première ministre de l'époque, Theresa May, qui avait alors qualifié ces pratiques « d'odieuses ».

Vide juridique en France

A l’inverse du Brésil, qui a interdit ces pratiques en 1999, il n’existe aucune loi les condamnant en France. Un projet de loi est cependant porté par la députée LREM Laurence Vanceunebrock-Mialon, qui propose que soient « punis de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende » les « pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, vraie ou supposée, d’une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale ». Mais à ce jour, aucune date de débat n’est encore prévue à l’Assemblée.

La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Elisabeth Moreno a toutefois annoncé mardi 11 mai 2021 qu’une circulaire du ministre de la Justice serait publiée prochainement pour renforcer l’arsenal législatif qui condamne les thérapies de conversion en France.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités