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Arthur Sadoun, époux d'Anne-Sophie Lapix, évoque son cancer et son combat pour que les malades soient mieux accueillis dans les entreprises

Le compagnon d’Anne-Sophie Lapix s’engage pour que le cancer ne soit plus un tabou au travail. [PATRICK KOVARIK / AFP]

Patron de Publicis et mari d'Anne-Sophie Lapix, Arthur Sadoun s'est confié ce mardi 17 janvier 2023 sur le cancer dont il a été victime il y a seulement quelques mois. Après son combat contre la maladie, il déclare avoir décidé d'en mener un autre : militer pour un meilleur accueil des malades dans les entreprises.

Arthur Sadoun part en croisade pour la bonne cause. Le patron de Publicis, a ce mardi 17 janvier lancé un appel aux grandes entreprises pour «faire tomber le tabou du cancer au travail», et ce quelques mois après avoir rendu public son propre combat contre une tumeur liée au papillomavirus humain (HPV).

Dans un long entretien publié dans Le Parisien, il raconte ce «jour d’ennui» en mars 2002, où il a «senti un ganglion» dans son cou, puis le diagnostic terrible d’une tumeur logée dans ses amygdales. Il revient ensuite sur la lutte intense et compliquée qui a suivi, les mois de traitements, entre radio et chimiothérapie, et la perte de 14 kilos. Il assure aller mieux aujourd’hui, et même « hyperbien», et avoir décidé de faire en sorte d'améliorer le quotidien des malades sur leur lieu de travail.

«Je sors de la maladie avec une mission», a-t-il lancé, regrettant qu’un salarié sur deux ait peur de parler de son cancer avec son employeur. «C'est dingue, non ?», dit-il, observant que «certains craignent de voir leur évolution stoppée», tandis que d'autres se font même «opérer pendant leurs vacances».

Il demande ainsi aux chefs d'entreprise de se montrer plus ouverts avec leurs employés malades, et aux malades de «ne pas avoir honte» de leur maladie.

«Je ne vois pas pourquoi j’aurais à en rougir»

Au mois d’avril, les journalistes du Figaro Economie avaient révélé qu'Arthur Sadoun, marié à la journaliste Anne-Sophie Lapix depuis douze ans, avait subi une intervention chirurgicale afin d'éradiquer une «petite tumeur cancéreuse.»

«Toutes les cellules cancéreuses ont été retirées. Aujourd'hui il n'y a aucune inquiétude à avoir», avait-il lui-même déclaré à ses employés dans une vidéo pubiée le 9 avril, après une intervention chirurgicale pour se faire retirer la tumeur.

Cette dernière avait été provoquée par un papillomavirus, une infection sexuellement transmissible qu'il évoque justement «parce qu’il n’y a pas à avoir honte». «Je ne vois pas pourquoi j’aurais à en rougir. Quel est mon tort ? D’avoir eu des relations sexuelles entre 20 et 30 ans ? Si c’est ça, je laisse les esprits prudes s’offusquer».

Parler de son cancer, a fortiori lorsqu'on est patron d'un groupe du CAC40, «c'est mettre sur la place publique votre vulnérabilité», témoigne-t-il également dans un entretien à l'AFP.

«En plus, ça m'est arrivé 4 mois avant la fin de mon mandat», précise le président du directoire - renouvelé pour quatre ans en septembre dernier - qui dit s'être «fait violence au nom de la transparence». 

Dans sa dernière vidéo de voeux en date, adressée aux près de 100.000 collaborateurs de Publicis, il alerte. «Vous savez que 80% des adultes ont le papillomavirus ?», interroge-t-il avant d'accueillir l'acteur américain Michael Douglas, qui avait tout comme lui lutté contre un cancer de la gorge causé par le même virus.

«On a eu 24 millions de vues sur YouTube quand même», se félicite-t-il encore auprès de l'AFP, relevant l'importance de la vaccination contre ce virus, sexuellement transmissible.

Mais le combat le plus «légitime» que Publicis peut porter se situe au niveau des entreprises, insiste-t-il. C'est pour cela que le groupe de communication lance une grande campagne sur le sujet.

Une trentaine de multinationales, de Walmart à Toyota ou l'Oréal, auraient déjà répondu favorablement à cet appel.

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