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Sarkozy interpelle Hollande sur son salaire de président de Conseil général

Nicolas Sarkozy a interpellé jeudi son rival socialiste François Hollande sur son salaire de président du Conseil général de Corrèze en se demandant pourquoi il ne l'avait pas réduit alors qu'il propose, en cas de victoire, de réduire de 30% celui du président de la République.[AFP/Archives]

Nicolas Sarkozy a interpellé jeudi son rival socialiste François Hollande sur son salaire de président du Conseil général de Corrèze en se demandant pourquoi il ne l'avait pas réduit alors qu'il propose, en cas de victoire, de réduire de 30% celui du président de la République.

"J'ai vu que François Hollande proposait de baisser les salaires. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'alors qu'il est président du département le plus endetté de France, il ne l'a pas fait pour lui-même", s'est interrogé le président candidat de l'UMP sur RMC/BFMTV.

"Pourquoi dire qu'il le fera dans les années qui viennent ? Qu'il le fasse tout de suite", a-t-il lancé. "Même si chacun peut avoir son opinion là-dessus, je ne pense pas que c'est la solution. La solution, c'est d'avoir des responsables politiques honnêtes, compétents et qui s'engagent", a poursuivi Nicolas Sarkozy.

"Je ne pense pas que la rémunération du personnel politique dépasse en quoi que ce soit la rémunération des autres catégories", a-t-il conclu.

Nicolas Sarkozy a également justifié jeudi l'augmentation de plus de 170% du salaire du président de la République décidée au début de son mandat comme un acte de "transparence", tout en refusant de faire "étalage" de sa feuille d'impôt. Interrogé sur BFMTV et RMC sur le montant de ses impôts, le candidat de l'UMP à sa propre succession n'a pas répondu. "J'ai payé des impôts, il suffit d'aller à la trésorerie" pour les consulter, "c'est un droit", a-t-il déclaré.

"Est-ce que je dois aller faire étalage ? (...) Est-ce qu'il faut qu'il y ait ce voyeurisme qui consiste chaque jour à vouloir aller plus loin ?", a-t-il demandé. "Ma déclaration de patrimoine, je l'ai faite au début de mon mandat et je la ferai à la fin de mon mandat", a expliqué le président-candidat.

M. Sarkozy a ensuite justifié l'augmentation de son salaire, qui a fait polémique dès le début de son quinquennat. En octobre 2007, l'Assemblée nationale avait porté le traitement du chef de l'Etat d'environ 7.000 euros à plus de 19.000 euros nets par mois. "Quand je suis devenu président de la République (...), le secrétaire général du gouvernement m'a dit: +combien voulez-vous gagner ?+", a confié Nicolas Sarkozy.

"J'ai dit: +qu'est-ce que c'est cette histoire ? Je veux gagner ce qui est prévu+. Il a dit: +non, non, vous savez, monsieur le président, tous les autres présidents ont fait comme ça. C'est le président qui fixe ce qu'il gagne+", a-t-il poursuivi. Il a précisé que la loi fixait seulement le traitement du Premier ministre et des ministres. "J'ai été devant l'Assemblée nationale, c'est moi qui ai fait cette réforme, pour dire voilà ce que va gagner le président, et qu'est-ce que j'ai proposé à l'Assemblée nationale ? Exactement ce que gagne le Premier ministre", a encore dit le candidat. Il a assuré que le salaire du Premier ministre avait été fixé par Lionel Jospin lorsqu'il était à Matignon. "Ca c'est de la transparence", a plaidé Nicolas Sarkozy.

Le président-candidat Nicolas Sarkozy a proposé une diminution de 10 à 15% du nombre des parlementaires, jeudi sur RMC. M. Sarkozy a proposé "entre 10 et 15% de parlementaires en moins, Sénat et Assemblée nationale" compris. Il y a actuellement 577 députés et 348 sénateurs. Il a rappelé qu'il avait diminué de 40% le nombre des élus locaux (conseillers généraux et régionaux) et "décidé le rapprochement du conseil général et du conseil régional".

Pour baisser les dépenses publiques, "je considère que chacun doit faire un effort", a dit M. Sarkozy.

Il a cité l'exemple de Laurent Fabius, président PS de la communauté d'agglomération de Rouen, qui dispose de "45 vice-présidents" payés "chacun 1.800 euros", et celui de la première secrétaire, Martine Aubry, qui a "32 vice-présidents dont dix sont premiers vice-présidents" à Lille-Métropole. "Oui, il y a de la gabegie, des efforts à faire", a-t-il dit.

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