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Ségolène Royal fait du porte-à-porte

19H00. Bagneux. "Bonjour Madame. On ne vous dérange pas?". Ségolène Royal, ex-candidate à la présidentielle, sonne à la porte d'un appartement. Opération porte-à-porte pour la campagne de François Hollande. But: lutter contre l'abstention et toucher cinq millions de foyers[AFP]

19H00. Bagneux. "Bonjour Madame. On ne vous dérange pas?". Ségolène Royal, ex-candidate à la présidentielle, sonne à la porte d'un appartement. Opération porte-à-porte pour la campagne de François Hollande. But: lutter contre l'abstention et toucher cinq millions de foyers.

Cité de La Madeleine. Plusieurs barres d'immeubles rénovées récemment et assez soignées de dix étages. Des fumets de soupe s'échappent des portes fermées. La présidente de la région Poitou-Charentes monte au premier, accompagnée d'une militante PS, Ghislaine, et frappe à la première porte.

"Bonjour Madame. On ne vous dérange pas? Pas du tout", répond la dame africaine, fichu sur la tête. "On voulait savoir si vous vous intéressez à l'élection, si vous avez des questions", poursuit Mme Royal.

La dame dit qu'"il y a beaucoup de femmes qui se plaignent du logement, des enfants. Je suis ravie de vous voir. Vous voulez un café?". L'ex-candidate à l'Elysée décline puis sonne à la porte de l'appartement suivant. Pas de réponse. Un autre encore pas de réponse.

Escortée d'une caméra, d'un micro perche, elle monte au 2e étage. Une porte s'ouvre sur une petite fille. "Ton papa est là?, demande Mme Royal.

Au 4e, une jeune Africaine à tresses manque de s'évanouir. "Oh! oh! Oh my God! J'y crois pas! Ce n'est pas vrai!", s'exclame-t-elle en reculant. Petite discussion. Mais la jeune fille a peine à parler. Mme Royal martèle le message: "L'important, c'est de participer au vote". Pas un mot du candidat Hollande, son ex-compagnon.

Plus loin, une dame en pyjama l'accueille avec un petit garcon. "Pas de télé!", demande la mère de famille. "C'est important d'aller voter...de participer. Ca se passe bien à l'école? Merci de votre accueil".

Une jeune femme blonde est elle aussi ébahie de cette visite tardive. Mme Royal lui demande ses souhaits "Je ne sais plus quoi dire", répond-elle émue.

"Vous ne parlez pas de la campagne de Hollande?" demande la presse. "C'est une première démarche de sensibilisation à la nécessité de voter. Après, les gens doivent se sentir respectés dans leur liberté de choix. C'est une démarche d'éveil à la citoyenneté", répond-elle, "ce n'est pas une démarche de racolage des voix".

Auparavant elle était venue appeler à la mobilisation devant la section PS de Bagneux qui organisait une formation de porte-à-porte, avant de rejoindre les immeubles, sous la pluie fine, accompagnée de son fils Thomas qui participe à la campagne Internet.

"La politique, c'est d'abord un contact humain avec des hommes et des femmes. Il faut aller vers eux en authenticité et en vérité", a-t-elle dit à la quinzaine de militants réunis dans le petit local.

"Disponibilité et respect. Je vais vous dire quelque chose de très important.. Vous allez vous adresser à des personnes soit tentées par les extrêmes, soit tentées par l'abstention. Donc je vous demande de faire les choses en vérité, authenticité et en écoute et que vous preniez l'engagement de retourner voir ces personnes. Je ne veux pas que vous alliez voir ces hommes et femmes pendant ces élections et ensuite disparaître et ne plus les revoir pendant ces cinq ans", leur a-t-elle expliqué.

En bas dans le hall, une femme africaine l'attend fébrilement "Que Dieu vous bénisse!" Elle lui dit être venue au meeting de Charléty en mai 2007. Ségolène Royal l'embrasse.

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