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Copé accuse Bayrou et Hollande

Jean-François Copé a accusé jeudi les candidats François Hollande (PS) et François Bayrou (MoDem) de ne pas avoir "respecté le temps du deuil" après les assassinats de Montauban et de Toulouse, louant à l'inverse "le rôle exemplaire" de Nicolas Sarkozy.[AFP]

Jean-François Copé a accusé jeudi les candidats François Hollande (PS) et François Bayrou (MoDem) de ne pas avoir "respecté le temps du deuil" après les assassinats de Montauban et de Toulouse, louant à l'inverse "le rôle exemplaire" de Nicolas Sarkozy.

"Alors que nous avions, nous, un comportement de dignité et de retenue, un certain nombre de candidats à l'élection présidentielle n'ont manifestement pas respecté ce temps de deuil", a déclaré le secrétaire général de l'UMP lors d'un point presse donné pendant l'assaut final à Toulouse dans l'appartement de l'auteur présumé des assassinats. Alors que la mort de Mohamed Merah a été connue pendant la conférence de presse, M. Copé n'a pas souhaité réagir sur ce point.

"Je pense à François Bayrou qui, alors même que personne n'avait d'éléments sur l'origine de ce drame, a fait des raccourcis regrettables entre ces crimes et un supposé, je cite, +climat d'intolérance+. Je pense au double langage de François Hollande", a-t-il lancé.

A l'inverse, M. Copé a salué "le travail remarquable de Claude Guéant", le ministre de l'Intérieur, et rendu hommage au "rôle exemplaire" joué par le président-candidat Nicolas Sarkozy.

"Il a fait face avec la dignité, le sang-froid, la compétence, l'expérience qui est la sienne (...) En cette période douloureuse, Nicolas Sarkozy a su rassembler les Français, préserver la cohésion de la Nation et répondre à la menace terroriste", a-t-il souligné.

M. Copé s'en est pris aux propos tenus mardi par le candidat PS, qui a "appelé d'un côté à la retenue et de l'autre a sous-entendu de manière insidieuse qu'il pouvait y avoir un lien direct entre ces assassinats et la manière dont Nicolas Sarkozy exerçait ses responsabilités".

Il a notamment cité la phrase de M. Hollande déclarant sur RMC et BFMTV que "ceux qui ont des responsabilités doivent maîtriser leur vocabulaire". "Attaquer de manière aussi violente et insidieuse la personne du président de la République tout en affectant de ne pas faire campagne en cette période de deuil national, c'est indigne et les Français jugeront par eux-mêmes où était l'indécence pendant ces jours de deuil", a-t-il dit.

Il a aussi vilipendé l'attitude de la candidate écologiste, Eva Joly, et dans une moindre mesure celle de Marine Le Pen (FN), l'accusant de "procès d'intention inacceptable" et d'attaque "grotesque" dans ses critiques sur la gestion du "fondamentalisme" musulman en France. "C'est une insulte à l'excellence de nos services", selon M. Copé.

"Je mets en garde tous ceux qui, à des fins politiciennes, essaieraient de laisser planer un doute sur le bon fonctionnement de nos services de sécurité", a lancé M. Copé, en refusant de s'exprimer sur les propos du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui a évoqué d'éventuelles failles.

A-t-il prévenu Nicolas Sarkozy de l'offensive menée à l'UMP depuis mercredi soir contre M. Hollande ? "Non. Dans l'action que nous menons, nous n'avons pas forcément besoin de parler autrement qu'avec nos convictions".

"Il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes entre Sarkozy et Copé sur la façon dont chacun assume ses responsabilités", a affirmé à l'AFP son entourage.

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