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La course à la procuration se poursuit

A un peu plus d'une semaine du premier tour de la présidentielle, la course à la procuration bat son plein dans les brigades de gendarmerie et les commissariats, dont des représentants se rendent aussi à domicile, pour les électeurs incapables de faire le déplacement.[AFP]

A un peu plus d'une semaine du premier tour de la présidentielle, la course à la procuration bat son plein dans les brigades de gendarmerie et les commissariats, dont des représentants se rendent aussi à domicile, pour les électeurs incapables de faire le déplacement.

"Nous sommes souvent sollicités par des gens qui ne peuvent pas se déplacer, alors nous allons à domicile, dans les maisons de retraite et les hôpitaux", explique à l'AFP le capitaine Christian Platz, commandant de la brigade de Brignais, commune rurale située à une quinzaine de kilomètres de Lyon.

Ce jour-là, il se rend à la maison de retraite de Chaponost, où douze résidents l'attendent, carte d'identité à la main. Aidé de son adjudant, le capitaine prend le temps d'aider les pensionnaires ayant du mal à écrire leur nom dans les cases.

Rolande, 92 ans, s'apprête à signer la sienne. "Dans ma famille, on a toujours voté, c'était important", déclare son fils Roland, son mandataire, venu à la maison de retraite pour l'accompagner dans la démarche. "En me renseignant sur le vote par procuration pour elle, j'ai appris que les gendarmes se déplaçaient. C'est plus pratique", poursuit-il.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, le petit accueil de la brigade de gendarmerie de Brignais était pris d'assaut, tout comme le commissariat du 1er arrondissement de Lyon, en plein centre-ville.

Ce dernier ne désemplit pas depuis deux semaines. Chaque jour, de 08H00 à 18H00, deux agents se relayent sur une table aménagée pour l'occasion dans le sas du commissariat, sous une verrière, pour recueillir les procurations.

"Nous avons une centaine de personnes par jour, c'est à se demander s'il y aura des gens dans les bureaux de vote le 22 avril", constate Mme Yengo, agent de police judiciaire, entre deux vérifications de pièces d'identité.

"Obligations professionnelles, formation, maladie, congés ou simplement résidence dans une commune différente de celle de son lieu de vote", tous les mandants ont leur raison, précise-t-elle. Raison qu'ils n'ont désormais plus à justifier, depuis une procédure de simplification de 2003: une simple déclaration sur l'honneur suffit.

Une autre catégorie d'électeurs peut aussi déposer une procuration: les détenus qui ne sont pas privés de leurs droits civiques, mais ne peuvent cependant pas bénéficier d'une permission de sortie pour glisser leur bulletin dans l'urne.

"Nous affichons des informations en amont des élections et ceux qui le souhaitent peuvent s'adresser au greffe de la prison", a expliqué à l'AFP l'administration pénitentiaire.

D'après les chiffres de l'administration pénitentiaire, sur plus de 60.000 personnes incarcérées au 1er mai 2007, 2.370 votants avaient participé au 1er tour de l'élection présidentielle, 2.697 au second.

"Le coup d'envoi des procurations a vraiment commencé en mars, même si on peut en faire toute l'année", déclare à l'AFP le commandant Serge Crastes, de la police du Rhône. "Cela va encore se précipiter, y compris la veille du scrutin, puis il y aura un tassement jusqu'à l'élection législative", poursuit-il, précisant que dans les seuls commissariats du Rhône, 40.000 procurations avaient été comptabilisées avant le premier tour en 2007.

Cette année, rien que dans le Rhône, 600 officiers et agents de police judiciaire ont été mobilisés dans les commissariats, où 12.000 procurations ont déjà été établies.

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