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Mélenchon dénonce la finance devant l'Autorité des marchés financiers

Le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé vendredi les ravages de la finance et le lancement d'un nouveau contrat à terme sur la dette française, devant l'Autorité des marchés financiers (AMF) avec une poignée de militants.[AFP]

Le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé vendredi les ravages de la finance et le lancement d'un nouveau contrat à terme sur la dette française, devant l'Autorité des marchés financiers (AMF) avec une poignée de militants.

Une vingtaine de militants du Front de Gauche, armés de pancartes, se sont massés devant le siège de l'AMF, place de la Bourse, dans le centre de Paris, en scandant: "ils spéculent au tirage, ils dégagent au grattage!", en ce vendredi 13.

"En organisant un marché à terme sur la dette française, la Bourse allemande a organisé un moyen de prendre à la gorge le peuple français sitôt qu'elle en aura l'intention", a dénoncé M. Mélenchon.

La société Eurex, spécialiste des produits dérivés et filiale du groupe boursier allemand Deutsche Börse, doit lancer lundi un contrat à terme sur les obligations d'Etat françaises de long terme. Le FG et EELV ont protesté.

"La finance s'apprête à sauter à la gorge de notre pays, dès que l'élection aura lieu, et peut-être même avant!", a poursuivi M. Mélenchon.

S'adressant au président de l'AMF, Jean-Pierre Jouyet, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, et par ailleurs camarade de promotion du candidat PS François Hollande à l'ENA, a déclaré: "J'ai bien noté que lui partageait notre analyse en disant que c'était le plus mauvais signal qui est donné par cette Bourse".

"Je le mets en garde, il ne faudra pas que son passé d'ancien ministre de monsieur Nicolas Sarkozy le conduise à quelques douceurs ou tendresse que ce soit à l'égard des conspirateurs financiers, car il nous en rendra compte personnellement! A bon entendeur salut!", a-t-il fini.

M. Jouyet avait estimé jeudi que le lancement d'un contrat à terme sur la dette française n'est pas un bon signal dans le contexte actuel, et qu'il risquait d'être considéré comme spéculatif.

Après ce petit happening de dix minutes, le candidat FG, en hausse dans les sondages -- certains allant jusqu'à le créditer de 17% des intentions de vote--, est reparti à scooter.

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