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Copé : "il n'y aura jamais d'alliance entre l'UMP et le FN"

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, en campagne pour les législatives à Paris le 25 mai 2012[AFP]

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a réaffirmé samedi, à quinze jours des législatives, que son parti ne passerait jamais d'alliance avec le Front national, même s'il ne s'interdit pas de parler à ses électeurs.

"Je le dis depuis toujours et c'est un point qui rencontre l'unanimité dans la direction de notre parti: il n'y aura jamais, chère Chantal, d'alliance avec le Front national", a lancé Jean-François Copé lors d'un séminaire de l'UMP sur les législatives en s'adressant directement à la sénatrice Chantal Jouanno, présente dans la salle.

L'ancienne ministre avait expliqué vendredi sur Europe 1 que son "coeur" allait du côté de François Fillon en accusant Jean-François Copé de "laisser supposer" qu'il puisse y avoir une alliance avec le FN.

"Mais dans le même temps, a ajouté M. Copé, personne ne nous déniera le droit de nous adresser à l'ensemble des Français qui ont voté pour le FN comme à l'ensemble des Français tout court".

"Personne ne m'empêchera de dire ce que je pense de la maîtrise nécessaire de l'immigration, de la question majeure de la sécurité et notamment de la délinquance des mineurs, sur la question de la laïcité ou sur les questions de justice", a-t-il expliqué.

Interrogé par l'AFP, Chantal Jouanno a assuré ne pas douter de la sincérité de Jean-François Copé. "Mais il faudra qu'il n'y ait aucune ambiguïté au soir du 1er tour vis-à-vis du FN, c'est là que tout se jouera", a-t-elle prévenu.

"Dans ces domaines là, nous avons notre corps de pensée, notre bilan, nos propositions et nous n'avons pas à nous excuser", a dit Jean-François Copé.

"Et nous qui n'avons pas de leçon de morale à recevoir, n'hésitons pas à demander matin, midi et soir à François Hollande s'il ne lui arrive pas le matin, en se regardant dans la glace de rougir de honte de faire, sans aucun scrupule, alliance avec l'extrême gauche", a dénoncé le patron de l'UMP en s'en prenant à Jean-Luc Mélenchon.

Ce dernier "n'est autre qu'un leader populiste et démagogique dont certains des propos n'ont rien à envier à ceux du FN lorsqu'il nous explique que Cuba n'est pas une dictature, que Robespierre est son héros alors qu'il s'agit d'un tyran sanguinaire qui a déshonoré la Révolution française", a-t-il lancé.

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