François Bayrou, candidat aux législatives dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, a affirmé lundi qu'il ne se sentait gêné "en rien" par la candidature d'une socialiste, donnée gagnante dans son fief béarnais, selon deux sondages.
Le président du MoDem s'exprimait à l'issue d'un entretien avec François Hollande, dans le cadre d'une "concertation" entamée par le président de la République avec les responsables des partis politiques représentés à l'Assemblée en vue du prochain G20 au Mexique et de la conférence sur le développement durable à Rio.
Alors que la presse lui demandait en quoi la candidature PS dans son fief pouvait le gêner, M. Bayrou a répondu: "en rien".
"Même si c'est très important, l'élection législative dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, ce n'est pas le sujet de cet entretien", a-t-il ajouté.
A la question de savoir si François Hollande l'avait remercié pour son vote en sa faveur, le 6 mai dernier, M. Bayrou a expliqué que lui et M. Hollande se connaissaient "depuis longtemps. Il nous arrive d'échanger même en dehors des réceptions officielles. C'est des choix qu'on fait pour des raisons suffisamment profondes qui ne conduisent pas à les regretter", a-t-il ajouté.
Selon deux sondages, François Bayrou serait battu dans sa circonscription par son adversaire socialiste Nathalie Chabanne.
"Toute ma vie, je me suis battu contre les sectarismes et dans la vie politique française, c'est trop souvent qu'il y a du sectarisme!", a ajouté M. Bayrou.
Il a également affirmé avoir "une immense confiance dans les concitoyens des Pyrénées-Atlantiques". "Je les représente depuis longtemps, je vis au milieu d'eux depuis le jour de ma naissance. Je ne les ai jamais quittés, je ne les quitterai jamais et d'une certaine manière, je vais dire cela, c'est un peu choquant, je les aime. Donc ils ont ma pleine confiance et ce sont eux qui choisissent", a-t-il également déclaré.
Le président du MoDem a par ailleurs rapporté à la presse avoir dit au chef de l'Etat que tant qu'il le pourrait, il travaillerait "à l'unité nationale pour la reconstruction du pays".