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La nouvelle architecture de l'Assemblée nationale se met en place

Jean-Louis Borloo le 23 avril 2012 à Paris[AFP/Archives]

La nouvelle architecture de l'Assemblée nationale commence à se dessiner avec la création annoncée de six groupes politiques, contre quatre au cours de la précédente législature.

Voir l'infographie : la chasse aux postes à l'Assemblée nationale

A côté des deux mastodontes, UMP et PS, ainsi que du tout nouveau "groupe écologiste", trois autres groupes sont en effet en train de se constituer, sans que leurs contours soient encore exactement fixés: un pour le centre, un pour le Front de gauche, le troisième pour les radicaux de gauche.

Les déclarations politiques des groupes ainsi que la liste de leurs membres devront être remises en tout état de cause le 26 juin, à l'ouverture de la législature.

Il s'agit d'abord de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), dont la création a été annoncée mardi par le président des radicaux, Jean-Louis Borloo. Ce groupe, qui espère atteindre une trentaine de membres, va réunir la plupart des députés radicaux, jusque là membres du groupe UMP, et du Nouveau Centre, qui constituaient déjà un groupe autonome dans la dernière législature.

Il sera présidé par l'ancien ministre Jean-Louis Borloo qui réussit ainsi une première manche dans sa tentative de recomposition du centre-droit. François Sauvadet, également ancien ministre du gouvernement, devient vice-président et Jean-Christophe Lagarde, porte-parole.

D'autres anciens ministres se sont déjà ralliés au trio: Hervé Morin, lui aussi ancien prétendant au leadership du centre-droit, Maurice Leroy, André Santini. 24 députés au total avaient rejoint mercredi l'UDI, dont deux députés de l'Alliance centriste du sénateur Jean Arthuis.

L'outre-mer au secours du Front de gauche

Bernard Accoyer, président UMP sortant de l'Assemblée nationale, a aussitôt regretté "la division" que constitue selon lui la création de ce groupe y voyant "un affaiblissement" de l'ancienne majorité.

Le groupe UMP, qui est brutalement passé de 315 élus sous la dernière législature à 197 désormais, a pour sa part reconduit dans la matinée son président, Christian Jacob, tandis que les quelque 280 socialistes désigneront jeudi Bruno Le Roux, seul candidat au poste.

Les députés écologistes ont également présenté mercredi les contours de leur organisation. Fort de 17 membres - ils ont eu 18 élus mais la ministre Cécile Duflot a cédé la place à sa suppléante PS Danièle Hoffman-Rispal -, le nouveau groupe écologiste s'est doté d'une présidence en binôme: François de Rugy, député de Loire-Atlantique et Barbara Pompili, députée de la Somme.

Le groupe proposera Denis Baupin, nouvellement élu à Paris, pour présider la commission du Développement durable ainsi que Danielle Auroi au poste d'une des quatre vice-présidences de l'Assemblée.

Quant au Front de gauche, qui a vu ses effectifs fondre à 10 députés, il a annoncé mardi qu'il constituerait tout de même un groupe - au moins 15 députés - en s'agrégeant des élus "progressistes" d'outre-mer. Ce nouveau groupe, qui remplacera la Gauche démocrate et républicaine (GDR) présente dans la précédente assemblée, sera présidé par le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne. Mercredi après-midi, la liste des cinq députés ultra-marins n'était pas encore publiée.

Enfin, les radicaux de gauche, intégrés dans le groupe SRC (Socialiste, radical et citoyen) dans la précédente assemblée, ont eux aussi annoncé leur intention de se constituer en groupe autonome. Bénéficiant d'ores et déjà de 13 élus, il leur faudra donc s'adjoindre au moins deux membres supplémentaires. Ce devrait être chose faite, a expliqué le futur président du groupe Roger-Gérard Schwartzenberg, avec un des nombreux députés Divers gauche, voire avec les trois élus MRC (Mouvement républicain et citoyen) de Jean-Pierre Chevènement.

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