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Mélenchon : le PS "empêche" la formation d'un groupe

Jean-Luc Mélenchon le 25 juin 2012 à Paris[AFP]

Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a affirmé lundi que le PS tentait "d'empêcher un par un" les députés ultramarins d'aider le Front de gauche à constituer un groupe à l'Assemblée nationale.

Les dix députés FG doivent constituer un groupe (15 élus nécessaires) avec des élus "progressistes" d'outre-mer, avait annoncé la semaine dernière le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne, qui devrait présider ce groupe.

Mais "le PS tente un par un d'empêcher les députés ultramarins de constituer notre groupe" à l'Assemblée, a dit M. Mélenchon lors d'une conférence de presse au siège du Parti de gauche, accusant les socialistes de vouloir "faire disparaître le Front de gauche".

"Le groupe aura lieu" même si "les socialistes ont décidé de détruire tout ce qui n'est pas eux", a-t-il assuré.

Dénonçant la "volonté d'hégémonie permanente" des socialistes, l'ex-députée Martine Billard, co-présidente du PG, a déploré "une agression typique et significative" de la "volonté du PS de ne pas avoir de force à sa gauche porteuse des intérêts des classes populaires".

M. Mélenchon a par ailleurs rappelé que le FG était "dans la majorité qui a renversé Nicolas Sarkozy donc dans la majorité qui a mis en place François Hollande" mais il n'est "pas dans la majorité politique constituée à l'Assemblée" car il prône une "autonomie conquérante".

Revenant sur les propos de son "ami personnel" Alain Vidalies (PS) qui a affirmé qu'en étant associés au gouvernement, les écologistes auraient à l'Assemblée "la liberté d'expression mais pas la liberté de vote", le leader du Front de gauche a estimé qu'EELV n'était qu'un "parti commensal".

Mais "nous, on ne joue pas la partition des autres", a fait valoir M. Mélenchon. "La perspective" et "l'enjeu, c'est la conquête du plus grand nombre", a encore dit l'eurodéputé, parlant de "séquence historique" vu les politiques d'austérité en Europe. D'où aussi, selon lui, "la centralité de la bataille contre le Front national" qui n'est "pas une affaire personnelle" mais une "bataille historique de fond".

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