En direct
A suivre

Ayrault obtient la confiance de l'Assemblée Nationale

Jean-marc Ayrault, le Premier ministre lors de son intervention devant l'Assemblée Nationale le 3 juillet 2012[PATRICK KOVARIK / AFP]

Jean-Marc Ayrault a tenu ce mardi, à l'Assemblée nationale, son discours de politique générale qu'il a soumis à un vote de confiance.

302 députés ont voté la confiance au Premier ministre, contre 225 députés qui ne le lui ont pas accordée, sur les 544 votants (527 exprimés) de l'Assemblée Nationale. Au lendemain de ce discours, les éditorialistes se montrent assez sévères.

Les députés PS, les écologistes d'EELV et les radicaux de gauche ont voté la confiance tandis que ceux du Front de gauche se sont abstenus. Les députés UMP et UDI (Union des démocrates et indépendants) ont voté contre. Dans une brève allocution, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a remercié les députés pour "la confiance apportée au gouvernement". "Le gouvernement ne peut pas avancer s'il ne dispose pas de la confiance de la majorité: vous l'avez exprimée nettement. Maintenant nous avons notre feuille de route et ensemble, nous allons réussir!", a-t-il ajouté.

Le discours de politique générale a permis à Jean-Marc Ayrault de préciser les contours de sa politique. Pendant un peu plus d'une heure et demie, il a ainsi précisé comment il comptait tenir les engagements de campagne de François Hollande, sur fond de rigueur budgétaire. 

C'est Claude Bartolone, le nouveau président de l'Assemblée nationale, qui a ouvert cette session extraordinaire.  

Ce grand oral a commencé par  une minute de silence à la mémoire du député PS, Olivier Ferrand, décédé subitement samedi. 

Le Premier ministre a ensuite démarré son discours. 

Voici ses principales déclarations

  • "La dette, c’est ce que nous lèguerons aux générations futures, si nous n’agissons pas" a-t-il poursuivi, tout en ajoutant "cette majorité n’a pas été élue pour trouver des excuses, mais des solutions." 
  • "La conférence environnementale s’ouvrira dès la rentrée pour préparer le grand chantier de la transition énergétique et la biodiversité"
  • "Je crois que la justice n’est pas seulement une exigence morale, je crois qu’elle est un facteur de croissance et de progrès"
  • "Les effectifs de l'Etat connaîtront une stabilité globale alors que le gouvernement précédent les détruisaient massivement". 
  • "La volonté de ce gouvernement c’est de solliciter d’abord ceux qui jusqu’ici ont été exonérés de l’effort collectiif".
  • "La Cour des Comptes a confirmé ce que nous pressentions. La situation est sérieuse. Elle n’est pas une surprise."
  • "Je veux la justice fiscale. J’appelle à l’effort national. Mais je refuse l’austérité.
  • "De nouvelles recettes fiscales seront mobilisées". 
  • "La création du livret épargne industrie permettra de drainer l’épargne disponible, à des fins productives."
  • "Le gouvernement engagera la création de 150.000 emplois d’avenir qui seront proposés prioritairement à des jeunes sans qualification".
  • "Un objectif de construction annuelle de 500.000 logements – dont 150.000 logements sociaux - sera mis en oeuvre".
  • "Les communes qui ne respectent pas leurs obligations en matière de logement social verront leurs pénalités multipliées par cinq".
  • "Nous allons développer une économie verte,fondée sur l’innovation technologique,l’une des composantes de notre redressement productif".
  • "La loi instituant le conseiller territorial sera abrogée et le mode d’élection des conseillers généraux sera modifié".
  • "Chaque infraction à la loi appelle une sanction(...) mais, pour être efficace, la peine doit être juste, adaptée et proportionnée. 
  • "Dès la rentrée 2012, le recrutement de 1 500 auxiliaires de vie scolaire individuels sera engagé".
  • "L’élaboration d’un plan de lutte contre la pauvreté sera engagée sans retard. J’organiserai une grande conférence à l’automne".
  • "Au premier semestre 2013, le droit au mariage et à l’adoption sera ouvert à tous les couples, sans discrimination".
  • "Aucun enfant, aucune famille ne sera placé dans un centre de rétention."
  • "Le retrait d’Afghanistan des forces françaises combattantes sera effectif à la fin de cette année."
  • "Aucune agence ne notera jamais notre rêve, parce qu’il ne relève que de votre confiance et de celle des Français."
 

La séance a été suspendue très brièvement vers 15h35 en plein milieu du discours du Premier ministre, en raison d'un malaise sans gravité du député PS, Patrick Vignal

* * *

Le vote de confiance :

Voir l'infographie : Le vote de confiance de l'hémicycle

Par la suite le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement, lors d'un vote de pure formalité, le PS et ses proches alliés détenant la majorité absolue des 577 sièges.

Noël Mamère qui avait indiqué qu'il devrait s'abstenir lors du vote de confiance au gouvernement, a finalement voté dans le même sens que l'ensemble du groupe écologiste en faveur du Premier ministre. 

Les députés du Front de gauche se sont abstenus.

Les présidents des six groupes de l’Assemblée ont pris ensuite la parole. M. Ayrault leur a répondu dans la foulée.

Une ambiance houleuse au sénat 

Comme le veut la tradition, le discours de Jean-Marc Ayrault a été lu simultanément au Sénat par le numéro 2 du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Cette lecture s'est effectuée  dans une ambiance particulièrement houleuse pour une Haute Assemblée habituée aux débats feutrés.  

A lire également : 

Les députés enfin à leur place définitive de gauche à droite

Les meilleurs discours de politique générale

Le CV de Jean-Marc Ayrault

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités