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Les alliés du PS valident le budget rectificatif 2012

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici s'exprime devant les députés à l'Assemblée, le 16 juillet 2012 à Paris[AFP]

Les groupes de gauche autres que le Parti socialiste ont apporté lundi leur soutien au budget rectificatif 2012 qui répond selon eux à "l'urgence", en réservant l'essentiel de leurs propositions, voire de leurs critiques, au débat à l'automne sur le budget 2013.

"Dans l'urgence, ce texte comporte nombre de mesures attendues. Nous le prenons comme un encouragement à poursuivre sur le chemin du rééquilibrage du partage de la richesse. Nous afficherons cette volonté lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2013" qui sera à cet égard "un juge de paix", a expliqué, pour le Front de gauche, Nicolas Sansu, lors du débat à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de finances rectificatif.

Ce député du Cher a aussi mis en garde le gouvernement contre "l'asservissement à un pacte budgétaire européen porteur d'austérité". "C'est le procès du libéralisme que les Français ont conduit en mai et juin, et personne ne devra l'oublier, à droite comme à gauche", a-t-il prévenu. "Je ne suis pas sûr que la gauche gagnera beaucoup à se poser en champion de la diminution de la dépense publique".

Une tonalité assez proche de l'écologiste Eric Alauzet (Doubs) pour qui "le moment est celui de l'urgence plus que celui des interrogations, qui viendront lors du projet de loi de finances 2013", mais qui s'est livré à une attaque en règle du "néolibéralisme". "Quel est donc ce système où les uns s'épuisent en laissant les autres sur le bas côté ?", s'est-il interrogé au sujet des heures supplémentaires.

"Nous pensons qu'il manque un volet écologique à ce projet de loi et nous serons vigilants sur les mesures à venir : des économies oui, l'austérité non", a résumé une autre écologiste, Eva Sas (Essonne), qui a notamment proposé "une application du principe pollueur-payeur plus large dans le budget 2013".

"Quelle joie de pouvoir débattre de mesures fiscales que nous défendons depuis des années !", s'est exclamé la radicale de gauche Annick Girardin (Saint-Pierre et Miquelon). Elle a particulièrement approuvé l'augmentation des droits de succession prévus dans le texte car "il ne faut pas créer une société de rentiers avec des héritages excessifs".

Mais, a-t-elle nuancé, "ce premier projet répond à des mesures d'urgence permettant de faire progresser l'idée de justice dans le système fiscal, mais pas encore de le faire triompher".

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