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Le Front de gauche réfléchit à son avenir

Le Front de gauche réfléchit ce week-end à son avenir et au rôle de son ex-candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui a fait une rentrée tonitruante en s'en prenant avec virulence à la nouvelle majorité, au point de s'attirer les foudres du PS et des écologistes.[AFP] Le Front de gauche réfléchit ce week-end à son avenir et au rôle de son ex-candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui a fait une rentrée tonitruante en s'en prenant avec virulence à la nouvelle majorité, au point de s'attirer les foudres du PS et des écologistes.[AFP]

Le Front de gauche réfléchit ce week-end à son avenir et au rôle de son ex-candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui a fait une rentrée tonitruante en s'en prenant avec virulence à la nouvelle majorité, au point de s'attirer les foudres du PS et des écologistes.

Après sa percée à la présidentielle (11,1%) puis sa déconvenue aux législatives, l'avenir du FG, composé principalement du PCF et du Parti de Gauche, sera au coeur des débats de ses Estivales citoyennes, samedi et dimanche à Saint-Martin d'Hères, près de Grenoble. La matinée de dimanche sera dédiée à des ateliers sur le développement d'une formation qui entend garder son "autonomie".

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, qui "souhaite donner une tonalité combative et constructive" à cette rentrée, veut "inscrire le Front de gauche dans une relation permanente avec les mouvements sociaux et syndicaux".

Il pourra s'appuyer sur un sondage publié par l'Humanité selon lequel "42% des Français souhaitent que les idées défendues par le Front de gauche soient davantage prise en compte par le gouvernement".

La proportion monte à 57% parmi les "sympathisants du PS", preuve qu'il y a de l'espace pour la critique de gauche, espace dont s'est emparé M. Mélenchon en s'en prenant avec virulence à François Hollande et au gouvernement, à peine la trêve estivale terminée.

Dans un entretien au JDD le 19 août, il a qualifié de "creux" et de "presque rien" le bilan des cent premiers jours du nouvel exécutif. Le lendemain sur France Inter il comparaît François Hollande à un "brave homme" mais qui ne fait "rien" contre les politiques d'austérité conduisant "au désastre".

La majorité a promptement répliqué.

Le député PS Jean-Christophe Cambadélis a qualifié Jean-Luc Mélenchon d'"impatient", le ministre Arnaud Montebourg a expliqué que ce "n'est pas en 100 jours qu'on change le pays, mais en 5 ans", David Assouline, porte-parole du PS, a loué un "travail exceptionnel de l'exécutif, le ministre Michel Sapin a ironisé sur "l'ivresse des mots"...

"Pour exister, puisqu'il n'a pas souhaité être en responsabilité, Jean-Luc Mélenchon est obligé de taper sur le gouvernement", a jugé le numéro un d'EELV, Pascal Durand, jeudi dans le jdd.fr. "Sa volonté est de faire en sorte que ce qu'il appelle la gauche social-libérale soit balayée par le vent de l'histoire".

Le Premier ministre lui-même a suggéré au leader du Front de gauche de faire montre "d'un peu plus de lucidité".

"C'est vrai que quand on revient de cinq semaines de vacances au Venezuela, avec M. Chavez, peut-être qu'on manque un peu de connaissance réelle de la situation de la France et de l'Europe", a ironisé Jean-Marc Ayrault.

Jean-Luc Mélenchon a vertement répondu, accusant le Premier Ministre de rester "dans un monde tranquilou, à la papa, planplan".

Vendredi soir, il devait faire sa rentrée devant les militants du Parti de gauche qu'il co-préside, en clôturant son université d'été Remue-Méninges, également à Saint-Martin d'Hères.

"Jean-Luc (Mélenchon) se met au service là où on pense qu'il est utile", se défend Eric Coquerel, secrétaire national du PG.

Mais ses critiques des "cents jours" n'ont pas fait l'unanimité au sein même du Front de gauche.

Pierre Laurent estime ainsi que "la critique est nécessaire, mais pas suffisante". "Je ne pense pas que le Front de gauche ait intérêt à se réduire à une personnalité", assure le responsable communiste, selon lequel "on a besoin d'une parole plurielle".

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