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Rififi à la direction de l'Association des maires de France

Le président de l'AMF Jacques Pélissard, le 24 novembre 2011 à Paris [Mehdi Fedouach / AFP/Archives] Le président de l'AMF Jacques Pélissard, le 24 novembre 2011 à Paris [Mehdi Fedouach / AFP/Archives]

Les élus de la majorité présidentielle ont quitté mercredi la réunion du Bureau de l'Association des maires de France pour protester contre "le refus du pluralisme" manifesté selon eux par la droite, à l'approche du congrès des maires en novembre, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Ces élus "ont décidé de suspendre leur participation aux travaux du Bureau de l'AMF", selon un communiqué du président de l'AMF Jacques Pélissard (UMP), ce qu'a confirmé son secrétaire général André Laignel (PS), joint par l'AFP.

Jacques Pélissard, maire de Lons-le-Saunier (Jura), affirme que les élus de gauche du bureau - 18 sur 36, sa composition étant paritaire - remettent "en cause des modalités de l'élection du Président au suffrage direct par les adhérents de l'AMF (maires et présidents de communautés)".

Le président est élu lors du congrès. Lors de celui prévu du 20 au 22 novembre Porte de Versailles, à Paris, M. Pélissard n'a pas l'intention de se représenter, selon des sources concordantes.

Le président sortant "regrette ces attitudes partisanes qui visent à empêcher l'AMF de continuer à exprimer de manière collective sa voix forte et indépendante à un moment crucial pour l'avenir de nos collectivités", le gouvernement préparant un "acte III de la décentralisation".

M. Pélissard déclare qu'il "continuera (...) d'oeuvrer pour l'unité de l'AMF dans le cadre d'une gouvernance partagée et respectueuse de la diversité des territoires et de la sensibilité de tous".

Pour sa part, M. Laignel se plaint plus largement de "l'incapacité de travailler sérieusement" à l'AMF, critiquant "une confiscation des moyens de communication" et le fait que des responsables de commission soient "court-circuités". "Ce n'est pas une question de personne", a-t-il dit à propos de M. Pélissard.

Concernant l'élection du président, le maire d'Issoudun (Indre) et ses amis réclament "un équilibre dans le respect du principe: un maire, une voix". Selon lui, "plusieurs formules sont possibles", dont celle d'une alternance droite-gauche, a-t-il dit.

"Nous tendons la main et souhaitons des rencontres rapides pour fixer les règles du jeu démocratique", a affirmé M. Laignel.

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