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Bayrou à Borloo: "Il n'y a que les faibles qui craignent la compétition"

Le président du MoDem François Bayrou, à Guidel le 28 septembre 2012 [Fred Tanneau / AFP/Archives] Le président du MoDem François Bayrou, à Guidel le 28 septembre 2012 [Fred Tanneau / AFP/Archives]

Le président du MoDem, François Bayrou, a réitéré dimanche sa main tendue à Jean-Louis Borloo et s'est prononcé en faveur d'une primaire au centre pour l'élection présidentielle, expliquant qu'il n'y avait que "les faibles qui craignent la compétition".

Une semaine après avoir tendu la main à M. Borloo, patron de la nouvelle UDI (Union des démocrates et indépendants), pour travailler ensemble à l'unité de la famille centriste, M. Bayrou a réitéré son offre en clôture des universités de rentrée du MoDem à Guidel, dans le Morbihan.

L'ancien ministre de l'Ecologie, président du Parti radical (PR), avait conditionné une éventuelle collaboration à l'acceptation par le MoDem d'une ligne claire d'alliance électorale avec la droite.

Mais, cette fois, M. Bayrou s'est montré plus incisif à l'égard de M. Borloo.

"Il n'y a pas de centre-gauche, de centre-droit, le centre n'a pas besoin d'adjectif parce que, sans cela, c'est sa vocation qui disparaît. Il doit se définir par lui-même", a expliqué le président du MoDem. "Et ceux qui viennent nous dire que le centre doit forcément être à droite, ils disent que pour eux, le centre n'existe pas vraiment", a-t-il ajouté, à l'adresse des membres de l'UDI.

Mais "oui, nous pouvons travailler avec la droite, si elle est compatible, honorable et républicaine", a lancé l'ex-candidat à l'Elysée.

M. Bayrou avait auparavant fustigé "ceux qui cherchent à faire flamber les malaises pour les transformer en incendie, ceux qui se disent +décomplexés+ ou qui prétendent dire tout haut ce que les Français pensent tout bas", en référence à Jean-François Copé (UMP) et Marine Le Pen (FN).

Et "nous pouvons aussi travailler avec la gauche si l'évolution réformiste qui se dessine va à son terme", a-t-il ajouté, avant de répondre à l'ultimatum de M. Borloo.

"Nous pouvons nous allier mais pas nous dissoudre. Il n'y a pas d'alliance obligatoire parce que c'est une soumission", a souligné M. Bayrou, en ironisant sur ceux qui, au PR, affirment que le centre est forcément à droite.

"Celui qui ne devrait surtout pas dire cela, c'est le président du PR dont l'histoire s'est déroulée pour l'essentiel à gauche", a-t-il rappelé.

"Le centre ne sera fort que lorsqu'il acceptera d'être uni (...) Si cette démarche est acceptée dans le respect réciproque, il n'y aura aucun problème de leadership", a-t-il lancé. Et, concernant la présidentielle, "le jour venu, s'il y a plusieurs candidats, et bien, nous organiserons les primaires du centre". "Il n'y a que les faibles qui craignent la compétition. On débattra des orientations et le meilleur s'imposera", a encore dit Bayrou.

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