En direct
A suivre

L'aile gauche dénonce le traité budgétaire

Le vice-président de la région Ile-de-France Emmanuel Michel, le 12 septembre 2012 à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives] Le vice-président de la région Ile-de-France Emmanuel Michel, le 12 septembre 2012 à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives]

Le premier signataire de la motion de l'aile gauche du Parti socialiste en vue du congrès de Toulouse, Emmanuel Maurel, a vivement dénoncé le traité budgétaire européen, actuellement devant l'Assemblée nationale, et mis en garde contre un PS "atone".

"Je suis résolument contre ce texte qui est le traité +Merkozy+ non renégocié", a dit le vice-président de la région Ile-de-France dans un entretien au Monde daté de samedi.

"A chaque nouveau traité, on nous dit que c'est une étape nécessaire pour construire une Europe sociale qui ne vient jamais", a-t-il ajouté.

Le vote du traité "ne va pas éteindre le débat sur la rigueur et l'austérité", a affirmé Emmanuel Maurel, en pourfendant l'objectif gouvernemental de réduction du déficit public à 3% du PIB à la fin de 2013, "un machin inventé sur un bout de papier par des technocrates".

A propos du congrès de Toulouse, du 26 au 28 octobre, "il y a la tentation chez certains dirigeants du PS d'en faire un non-événement et d'expédier ce moment démocratique", a-t-il déclaré d'autre part.

"Avant, au PS, a-t-il regretté, on débattait de la ligne politique puis on choisissait un leader (...) Là, on prend les choses à l'envers".

Selon lui, "le PS doit mobiliser davantage nos élus et nos militants (...) On ne doit pas être un parti atone, mais un parti d'action qui pèse dans la lutte sociale (...) On ne doit pas s'interdire de produire des idées nouvelles par rapport aux 60 engagements de François Hollande".

"Est-ce qu'on assume, par exemple, qu'un certain nombre de biens fondamentaux peuvent faire l'objet de nationalisations? Pour moi, ce mot n'est pas tabou", a-t-il poursuivi.

Interrogé enfin sur la position du ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, lui aussi issu de l'aile gauche du PS, qui a signé la motion majoritaire, Emmanuel Maurel y a vu un "désaccord stratégique".

Benoît Hamon et ses proches, tout en étant "d'accord avec nous" sur le traité budgétaire européen, "pensent que ces débats doivent s'ouvrir plus tard. Moi, je pense qu'à force de dire que c'est trop tôt, un jour, c'est trop tard".

Emmmanuel Maurel a espéré que sa motion "Maintenant la gauche" ferait un "score à deux chiffres" lors du vote des militants le 11 octobre.

Dans un communiqué, Juliette Méadel, Jean-Louis Bianco et Gaëtan Gorce, trois signataires d'une autre motion, "Question de Principes", se sont alarmés du "verrouillage et (de) l'absence de transparence des conditions du scrutin dans certaines fédérations".

"En dépit de nos demandes répétées, il n'y a pas de haute autorité de surveillance du bon déroulement du scrutin", a estimé notamment le sénateur Gaëtan Gorce.

"Nous demandons la transparence pour l'honneur de notre parti", a dit pour sa part Jean-Louis Bianco.

Selon les trois signataires du communiqué, "la direction actuelle du PS, qui fait clairement campagne en faveur de la motion I (menée par Harlem Désir, le patron par intérim du PS) a déjà commencé à faire un tri, dans le fichier des inscrits, entre eux qui auront droit de voter et les autres".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités