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Le Drian à la DGSE : le renseignement, "enjeu vital" pour la France

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le 2 octobre 2012 à Paris [Lionel Bonaventure / AFP/Archives] Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le 2 octobre 2012 à Paris [Lionel Bonaventure / AFP/Archives]

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé, lundi au siège de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Paris (XXe arrondissement), que "le renseignement est un enjeu vital, au coeur de notre stratégie de défense", selon un communiqué.

Accueilli, au cours d'une visite à huis clos, par le directeur général de la sécurité extérieure, le préfet Erard Corbin de Mangoux, M. Le Drian s'est s'adressé au personnel et a évoqué le sort de Denis Allex, officier du service action de la DGSE retenu en otage en Somalie depuis le 14 juillet 2009.

Le ministre a rappelé "toute la détermination" du gouvernement à obtenir sa libération, selon des extraits de son discours communiqués par la DGSE. Denis Allex a lancé au début du mois d'octobre un appel au secours au président François Hollande, dans une vidéo diffusée par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.

Au cours de son allocution, le ministre a fait part de sa "conviction" qu'il "partage avec le président de la République: le renseignement est un enjeu vital, au coeur de notre stratégie de défense et de sécurité nationale, et sa place doit être confortée".

"Je mesure à quel point", a-t-il poursuivi, "la DGSE est un service intégré, qui réunit sous une même autorité les différents instruments de recherche qui garantissent, ensemble, une analyse exhaustive de l'information. A l'évidence, cette intégration est un facteur d'efficacité. Elle doit être préservée, voire amplifiée, de même que nous devons approfondir la mutualisation des capacités de l'ensemble de la communauté du renseignement".

M. Le Drian a constaté que la DGSE "est à la hauteur des investissements que l'Etat a consentis", ajoutant qu'"il nous faudra renforcer encore l'efficacité de nos outils, par une coordination accrue de l'ensemble des services, ainsi que par la mutualisation. Il s'agit de démultiplier la capacité et l'efficacité globales des instruments du renseignement".

Cette visite constituait la seconde visite du ministre de la Défense à la DGSE. Il avait déjà été reçu quelques semaines plus tôt dans l'un de ses centres, en Bretagne, pour une présentation -toujours à huis clos- de ses capacités opérationnelles.

La DGSE, qui dépend du ministère de la Défense, est un service de renseignement intégré disposant de l'ensemble des capacités de recueil de l'information par les moyens clandestins: renseignement humain, renseignement technique (interceptions et imagerie satellitaire), renseignement opérationnel.

Elle est également chargée du suivi et des négociations pour la libération des six otages Français détenus au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

La DGSE, plus important service de renseignement français, compte 5.000 hommes et femmes (70% de civils, 30% de militaires), auxquels il faut ajouter le millier d'hommes du Service action (SA), dépendant du chef d'état-major de l'armée de terre et mis à la disposition de la DGSE.

Son budget annuel est de 550 millions d'euros.

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