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Corse : Taubira dénonce la "porosité entre banditisme et terrorisme"

La ministre de la Justice, Christine Taubira, avec le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 16 octobre 2012 au Sénat [Eric Feferberg / AFP/Archives] La ministre de la Justice, Christine Taubira, avec le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 16 octobre 2012 au Sénat [Eric Feferberg / AFP/Archives]

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a affirmé mercredi sur RTL que le gouvernement n'avait "pas de sentiment d'impuissance" en Corse, mais que l'île était marquée par "une prévalence du crime et la porosité entre le grand banditisme et des actes de terrorisme".

L'assassinat mardi à Ajaccio de l'avocat Antoine Sollacaro est "une nouvelle onde de choc, parce qu'il y a en Corse des assassinats d'avocat, de fonctionnaires, de préfet (...). On a toujours l'impression d'avoir atteint le pire, et malheureusement il y a toujours une suite", a estimé Mme Taubira.

"Nous nous sommes engagés, le ministre de l'Intérieur et moi-même à nous rendre très prochainement en Corse", a déclaré la ministre, qui a assuré qu'une "mobilisation permanente" de la justice et de la police était à l'oeuvre dans l'île.

"Le gouvernement est très attentif, à tout ce qui concerne le grand banditisme, la criminalité organisée", a-t-elle insisté.

"Non nous n'avons pas ce sentiment d'impuissance, mais nous avons une forte lucidité, sur les imbrications, les réseaux, la difficulté, les croisements d'antagonismes, de divergences, de contentieux, de vieux restes d'affrontement", a-t-elle dit.

En Corse, il y a "des affaires qui ont une allure politique et qui se révèlent crapuleuses, de grand banditisme, il y a des affaires qui ressemblent à du banditisme et qui sont liées au terrorisme... certaines affaires aboutissent, parfois elles prennent du temps", a expliqué Mme Taubira, assurant que "les forces de police et de justice ont toujours été mobilisées".

Selon la garde des Sceaux, "la Corse, en taux d'homicides, a des affaires quatre fois supérieures, proportionnellement parlant, à la juridiction de Marseille. Cela prouve une prévalence du crime et la porosité entre le grand banditisme et des actes de terrorisme".

"Il y a aussi un taux élevé de détention d'armes. Il y a donc un certain nombre d'éléments qui nécessitent une attention particulière du gouvernement", a-t-elle ajouté, affirmant que "le gouvernement ne faiblit pas".

"Ce que nous affrontons aujourd'hui bouleverse les consciences et appelle une action majeure, vous la verrez très bientôt, pour ce qui doit être montré mais beaucoup de travail est effectué sans tapage", a-t-elle assuré.

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