![Jean-Louis Borloo, le 21 octobre 2012 à Paris [Patrick Kovarik / AFP]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Jean-Louis Borloo, le 21 octobre 2012 à Paris [Patrick Kovarik / AFP]")
Le député UDI Yves Jégo, proche de Jean-Louis Borloo, a estimé mardi que les appels répétés d'une partie de la droite parisienne à une candidature de Jean-Louis Borloo à la mairie de Paris en 2014 relevaient de la "manipulation".
"On est sur un jeu à deux ou trois bandes de certains, dans cet appel sans cesse répété à Jean-Louis Borloo, qui n'a jamais rien manifesté de spécifique ou de souhait à cet égard", a déclaré à l'AFP le député de Seine-et-Marne.
"Je pense qu'il faut se méfier de la manipulation. Qui trop embrasse mal étreint. Jean-Louis Borloo n'est dupe de rien, il n'est candidat à rien et aujourd'hui son seul souci c'est de bâtir l'UDI et de réussir son pari. Le reste ce sont des élucubrations, des montages, des manipulations, des jeux de rôle qui font de Jean-Louis Borloo le paravent des uns et des autres, ou l'objet des uns et des autres, et ça commence à bien faire", a-t-il insisté.
"Vous voulez mon sentiment, je vous le donne, et je crois que c'est le sien !", a-t-il dit.
Plusieurs élus parisiens "copéistes", dont le député-maire Claude Goasguen et le sénateur Pierre Charon, se sont prononcés en faveur d'une candidature de Jean-Louis Borloo à Paris en 2014, si l'ancien Premier ministre François Fillon, un temps pressenti, n'était pas candidat.
Yves Jégo a relevé "l'incohérence" entre ces appels et les critiques formulées par le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé à l'encontre de l'UDI.
"Il y a des stratégies de couloir derrière tout cela, qui sont assez drôles dans le paradoxe que cela révèle, où d'un côté l'UMP dit: +il ne faut pas créer l'UDI+ quand de l'autre des élus parisiens disent: +sans un candidat UDI on ne peut pas gagner+", a-t-il observé.
"Soit c'est sincère et ils doivent inspirer Jean-François Copé, pour qu'il dise que dans un certain nombre d'endroits, sans l'UDI on ne gagnera pas ; soit ce n'est pas sincère, et à ce moment là la ficelle est grosse", a-t-il ajouté.
M. Jégo a estimé qu'il fallait "mettre fin à ce petit tam-tam". "Si cela monte un peu, Borloo jettera un seau d'eau sur le rideau de fumée et il dénoncera l'excès. Il mettra les points sur les i", a-t-il assuré.