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Pacte de compétitivité : nombreuses critiques et soutiens de poids

François Fillon critique la complexité du dispositif François Fillon critique la complexité du dispositif[BERTRAND GUAY / AFP]

La présentation, mardi matin, du "Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi" a suscité une série de critiques à droite comme à gauche. Jugé soit trop timide, soit trop injuste, il laisse présager de nouvelles batailles parlementaires. Quelques voix se sont pourtant élevées pour en défendre la pertinence..

 

> François Fillon (UMP)

Le candidat à la présidence de l’UMP a estimé, lors d’une conférence de presse, que les mesures déployées par le gouvernement étaient trop « complexes » pour déclencher un «  choc de compétitivité ». François Fillon a également ironisé sur la hausse annoncée de la TVA, contrairement à ce que François Hollande avait annoncé pendant la campagne présidentielle.

 

> Jean-François Copé (UMP)

Le rival de François Fillon dans la course à la tête de l’UMP s’est montré aussi très critique en évoquant une « déception » et en dénonçant une disposition « technocratique ». Interrogé par des journalistes dans les couloirs de l’Assemblée nationale, il a en outre dénoncé l’absence d’une baisse significative des charges patronales, seul moyen de relancer la compétitivité.

 

> Marine Le Pen (FN)

La présidente du Front National a concentré ses attaques sur le « retour de la TVA sociale », proposée par Nicolas Sarkozy. « Ce n’était pas la peine de la critiquer tant », s’est-elle amusée. Selon Marine Le Pen, la hausse de la TVA serait une forme de « mini-dévaluation » à laquelle il serait possible d’échapper en sortant de l’Euro.

 

> Jean-Louis Borloo (UDI)

Le président de la toute nouvelle UDI parle quant à lui d’un « virage à reculons, pas très assumé ». « Cette TVA, qui était si critiquée, devient une réponse et c’est tant mieux » a-t-il estimé lors d’un point presse.  Comme Jean-François Copé, il déplore l’absence d’une réduction massive et immédiate des charges patronales sur les bas salaires et salaires intermédiaires.

 

> François Bayrou (Modem)

Pour le président du Modem, certains des points préconisés par le "Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi" vont "dans le bon sens". Il critique en revanche la complexité du sytéme de crédit impots qu'il considère comme une "usine à gaz". Pour François Bayrou, ce changement de cap n'est nullement une surprise. "C'était écrit dans les étoiles" a t-il commenté.

 

> Roger-Gérard Schwartzenberg (PRG)

Le président d’honneur du Parti Radical de Gauche, député du Val-de-Marne, a considéré dans un communiqué que la hausse de la TVA était « insolite ». « D'une manière générale, il serait préférable d'éviter de prendre le contre-pied des mesures annoncées aux électeurs pendant les campagnes présidentielle et législative » a-t-il précisé.

 

> Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche)

Le co-président du Parti de Gauche estime que les mesures consistent à « transfère(r) sur le dos de la masse des travailleurs contribuables ce qui ne sera pas acquitté par l’entreprise au moment de la création de richesses ». « Imaginez la tête qu'on fait maintenant quand on découvre qu'on s'est débarrassé de l'homme mais qu'on a gardé la politique » a-t-il ajouté.

 

> Henri Emmanuelli (PS)

Même certains membres éminents du PS, comme Henri Emmanuelli, député des Landes et ancien président de l’Assemblée Nationale, se montrent réservés. Se déclarant « dubitatif », il estime que le cadre du crédit d’impôt est trop large, utile pour certaines entreprises  - ayant effectivement un problème de compétitivité – superflu pour d’autres « dans la banque, l’assurance ou la distribution ».

 

Moins nombreuses, les personnalités qui apportent leur soutien au Pacte sont néanmoins de poids

 

> Louis Gallois

L'auteur du rapport lui-même, commissaire à l'Investissement, considère que le gouvernement a pris "la mesure du problème". Dans une interview à l'AFP, il estime même que les 20 milliards d'euros de crédit d'impôts seraient "au moins aussi favorables sinon plus" que les allègements de charges patronales qu'il préconisait.

 

> Pierre Moscovici

Le ministre des Finances estime pourt sa part que le Pacte devrait conduire à la création de centaines de milliers d'emplois et devrait permettre d'augmenter le Produit intérieur brut (PIB) du pays au cours du quinquennat. "Ce que nous ferons à partir de tout cela, c'est en effet créer des emplois" a t-il déclaré à l'Assemblée nationale.

 

> François Rebsamen

Même le sénateur-maire de Dijon (PS), pourtant facilement critique à l'encontre du gouvernement, s'est montré positif. "Avec 35 mesures concrètes et en agissant sur 8 leviers de la compétitivité, le gouvernement relève aujourd'hui ce défi majeur: inverser la spirale infernale dans laquelle est enfermé notre pays et retrouver le chemin de la performance économique au service de la croissance et de l'emploi" a t-il déclaré dans un communiqué.

 

> Berlin

Une source anonyme, proche du gouvernement allemand, a déclaré à l'AFP que Berlin se félicitait des mesures prises par Jean-Marc Ayrault en faveur de la compétitivité des entreprises. Ces disposition sont aussi une façon d'"assurer l'avenir de l'euro"

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