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Mariage gay : le lapsus de Ciotti

Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon pour l'élection à la présidence de l'UMP, le 1er octobre 2012 à Nice, dans le sud de la France [Valery Hache / AFP/Archives] Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon pour l'élection à la présidence de l'UMP, le 1er octobre 2012 à Nice, dans le sud de la France [Valery Hache / AFP/Archives]

Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon pour l'élection à la présidence de l'UMP, a fait mercredi un lapsus en déclarant qu'il voterait le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, avant de se reprendre quelques instants plus tard.

Interrogé sur ce texte présenté en Conseil des ministres, le député des Alpes-Maritimes a suscité l'étonnement en déclarant devant l'Association des journalistes parlementaires : "Personnellement, je voterai ce texte". Avant d'affirmer quelques instants plus tard en réponse à la même question: "j'ai dit personnellement, je ne voterai pas" ce projet de loi sur le mariage pour tous.

Sur ce sujet, il a cependant souhaité ne pas "faire un combat avec une grande virulence", considérant que "le choix doit être effectué en conscience par chaque député, au-delà de nos appartenances politiques" et que "sans doute quelques députés UMP voteront ce texte".

Favorable à une reconnaissance juridique et sociale "amplifiée" de l'"amour homosexuel" et à une "union civile renforcée", M. Ciotti a dit être "hostile à appeler cette union mariage, ce qui porte atteinte à un symbole, à une institution unissant un homme et une femme dans l'objectif de fonder une famille".

"La question de la filiation présente aussi des risques de modifier en profondeur tout ce que notre pays a construit au cours des siècles écoulés", selon cet élu des Alpes-Maritimes.

S'il a souhaité "un débat serein", M. Ciotti a indiqué craindre "des dérapages de part et d'autre" et évoqué "le risque de divisions de la société", de "fractures", à un moment où la situation économique et sociale nécessite l'unité.

"Ce n'est sûrement pas le moment de faire passer ce texte. Mais, pour la majorité, c'est un moyen aussi d'aller sur un terrain où elle a plus d'unité" dans le cadre de "considérations de politique intérieure".

Comme on lui demandait s'il aurait préféré un référendum sur le sujet, le directeur de campagne a jugé que cela n'aurait pas été "la voie la plus opportune".

 

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