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Un appel à manifester pour les "villes pauvres"

Le maire EELV de Sevran (Seine-Saint-Denis) Stéphane Gatignon a appelé ses habitants à se rendre vendredi devant l'Assemblée nationale pour défendre les "villes pauvres", dans une lettre qu'il leur a adressée, dont l'AFP a pris connaissance jeudi.

"Ce n'est pas aux villes pauvres de payer la crise. C'est pourquoi je vous appelle à vous rassembler vendredi 9 novembre à 16H00 devant l'Assemblée nationale", écrit M. Gatignon, qui réclame à l'Etat une aide exceptionnelle de cinq millions d'euros pour sa commune, à laquelle des banques refusent de faire crédit, sous peine de "mettre la clé sous la porte".

M. Gatignon demande notamment que la dotation de solidarité urbaine (DSU), qui doit être votée en début de semaine prochaine au sein du budget à l'Assemblée nationale, soit revalorisée.

"Je revendique l'équité! Que le Parlement décide de nous attribuer, ainsi qu'aux 100 villes les plus pauvres de France, les dotations nécessaires à l'équilibre de nos comptes", développe-t-il dans sa lettre.

Contactés par l'AFP, des maires de communes alentours, qui ne sont pas signataires de l'appel de M. Gatignon, disent rencontrer "des difficultés similaires".

Au Blanc Mesnil, le maire communiste, Didier Mignot, assure que sa ville est elle aussi "fortement impactée depuis quelques années par la réforme de la taxe professionnelle et le gel des dotations de l'Etat".

"Tout ce qui est un élément de mobilisation va dans le bon sens", estime-t-il.

"On a les populations les plus pauvres et celles qui ont le plus de besoins", souligne pour sa part Olivier Klein, maire socialiste de Clichy-Sous-Bois, qui dit "comprendre la logique" de M. Gatignon.

"Je suis pour un système (de péréquation) équilibré et juste. Entre ceux qui pleurent et ceux qui ont mal, il y a une différence", explique le maire UDI de Drancy, Jean-Christophe Lagarde.

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