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Propos de Souad Merah : Le Pen y voit la partie émergée d'un iceberg salafiste

Marine Le Pen, présidente du Front national, le 6 novembre 2012 à Nanterre [Francois Guillot / AFP/Archives] Marine Le Pen, présidente du Front national, le 6 novembre 2012 à Nanterre [Francois Guillot / AFP/Archives]

Marine Le Pen, présidente du FN, a vu lundi dans les propos de Souad Merah, "fière" de son frère Mohamed, "la partie émergée" d'un iceberg salafiste alors que Louis Aliot, vice-président, va beaucoup plus loin, réclamant déchéance de la nationalité et expulsion.

Sur Canal +, l'eurodéputée a assuré que la soeur du tueur au scooter représentait la "partie émergée de l'iceberg. En réalité, ce sont des milliers de Français ou d'étrangers sur le territoire français adeptes du salafisme qui considèrent que Mohamed Merah est un héros".

"Il suffit de demander aux policiers pour s'apercevoir que depuis l'affaire, toute une série d'agressions se sont effectuées en son nom et que se sont multipliées dans un certain nombre de quartiers des inscriptions sur les murs à sa gloire", a poursuivi l'ex-candidate à la présidentielle (17,9%).

"Je pense qu'il y a beaucoup d'autres choses plus graves qu'on peut reprocher à la soeur de Mohamed Merah que ces propos qui sont manifestement des provocations", a dit encore Mme Le Pen.

Interrogée sur la demande de Brice Hortefeux, ex-ministre UMP de l'Intérieur, d'une plainte officielle contre ces déclarations, Mme Le Pen a jugé que cette réaction "n'est pas au niveau du problème".

Il faut faire du "renseignement", a-t-elle préconisé, même s'il n'a pas empêché les tueries de Toulouse et Montauban. Il "faut une volonté politique derrière, il faut que la justice se saisisse de la lutte contre l'islam radical qui porte en lui, incontestablement, les gènes de ce type de haine, de violence et même de terrorisme".

Il faut encore, selon la présidente du parti d'extrême droite, "agir en amont sur l'immigration massive dans laquelle puise l'islam radical".

Dans un communiqué publié en milieu de matinée, Louis Aliot, vice-président du FN, a demandé "au gouvernement français de bien vouloir préciser si Mme Merah est titulaire de la nationalité française".

Si c'est le cas, il faut "étudier les conditions de son acquisition et engager une procédure de déchéance avant une expulsion dans son pays d'origine".

"La France ne saurait plus longtemps tolérer des individus qui nourrissent une telle haine et dont les paroles, au soutien d'actes criminels, constituent une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation", ajoute l'élu du Languedoc-Roussillon.

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