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Hollande craint qu'il n'y ait pas d'accord à Bruxelles

François Hollande le 23 novembre 2012 à Bruxelles [Bertrand Langlois / AFP] François Hollande le 23 novembre 2012 à Bruxelles [Bertrand Langlois / AFP]

Le président français François Hollande a estimé dans la nuit de jeudi à vendredi que le "plus probable" est qu'il n'y ait pas d'accord sur le budget de l'UE pour 2014-2020, se disant lui-même pas "encore satisfait" par les nouvelles propositions mises sur la table.

Evoquant l'hypothèse d'un échec des négociations à l'issue du sommet européen, M. Hollande a déclaré: "C'est le plus probable, c'est ce que tout le monde a dans la tête".

Il s'exprimait à l'issue d'un point de presse convoqué après la suspension des travaux du sommet, qui doivent reprendre vendredi à midi. Pourquoi ça coince ?

Donner "du temps au temps pour parvenir à un accord" sera "sans doute la position sage", mais "je suis pour qu'un compromis soit trouvé, c'est l'intérêt de l'Europe", a-t-il poursuivi. La recherche d'un compromis peut "se faire en deux temps, on n'est pas dans le sommet de la dernière chance, de la dernière heure", a-t-il fait valoir.

Sur les trois principaux points soulevés par la France, la Politique agricole commune (PAC), les fonds de cohésion en faveur des pays les plus pauvres de l'UE et les rabais accordés à certains pays, "j'ai été partiellement entendu" mais "je ne suis pas encore satisfait de ce qui est prévu pour la Politique agricole commune", a indiqué le chef de l'Etat français.

Herman Van Rompuy et Angela Merkel le 22 novembre 2012 à Bruxelles [John Thys / AFP]
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Herman Van Rompuy et Angela Merkel le 22 novembre 2012 à Bruxelles
 

Il a précisé que la nouvelle mouture du budget soumise aux 27 par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, était "en hausse de 8 milliards" pour la PAC par rapport à sa précédente proposition.

"Je continuerai à plaider pour que la PAC soit corrigée dans la meilleure des directions", a dit M. Hollande, jugeant la réduction de son budget "encore trop importante".

Sur les fonds de cohésion, la dotation serait augmentée de quelque 10 milliards d'euros. Le président français s'attend toutefois à "un débat très long parce que beaucoup de pays sont concernés", principalement des nouveaux venus de l'Europe de l'Est.

Il a de nouveau fustigé les rabais accordés à plusieurs Etats membres, à commencer par le Royaume-Uni, sur leur contribution au budget de l'UE. "Je ne peux pas accepter que des pays qui sont parmi les plus riches de l'Union européenne viennent demander des chèques, des ristournes et des rabais", a-t-il martelé.

"Sur les chèques et rabais, la position de M. Van Rompuy, c'est que tous les pays y contribuent", a-t-il indiqué, jugeant qu'il s'agissait "déjà d'une avancée" mais qu'il serait "ferme sur la participation de tous à cette contribution".

 
BLOCKED

Il s'agit d'un "minimum pour la France" qui souhaite un "plafonnement de sa participation au niveau actuel", a encore assuré le président Hollande.

Il a répété qu'il continuerait de défendre un niveau global du budget compatible avec ses objectifs de croissance.

Rappelant que l'accord des 27 sur le futur budget européen devrait être ensuite adopté par le Parlement européen, M. Hollande a affirmé qu'il était "peu probable" qu'il l'approuve si le montant global était inférieur à l'enveloppe de 973 milliards d'euros proposée par M. Van Rompuy pour la période 2014-2020.

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