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Affaire Relais et Châteaux : Villepin nie toute "menaces"

L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin à Craon, en Mayenne, le 28 février 2012 [Jean-Francois Monier / AFP/Archives] L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin à Craon, en Mayenne, le 28 février 2012 [Jean-Francois Monier / AFP/Archives]

L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin a nié toutes "menaces ou pressions" lors de son audition par un juge d'instruction à Strasbourg le 9 novembre dans le cadre de l'affaire d'escroquerie présumée des Relais et Châteaux, indique samedi le quotidien Le Monde.

M. de Villepin est soupçonné d'avoir exercé des pressions sur l'actuelle direction de la chaîne hôtelière pour qu'elle n'ébruite pas une affaire de surfacturations dans laquelle son ami Régis Bulot, ancien patron de Relais et Châteaux, a été mis en examen fin 2011.

Selon des retranscriptions d'écoutes téléphoniques, Dominique de Villepin aurait tenté en 2010 de dissuader le nouveau président des Relais et Châteaux, Jaume Tapies, d'ébruiter l'affaire. Ce dernier a confirmé dans la presse qu'il lui avait demandé de "laisser tomber cette affaire" lors d'un déjeuner.

"A aucun moment il (n'a été) question ni de menaces ou pressions ni de demandes spécifiques tel qu'un retrait de plainte" lors de ce déjeuner, a affirmé selon Le Monde M. de Villepin, entendu sous le statut de témoin assisté, au juge strasbourgeois. Il a toutefois admis une "remarque générale" selon laquelle "il n'est jamais bon pour un président d'aller à l'encontre de son prédécesseur".

Evoquant un "malentendu" et des "quiproquos" sur l'interprétation de ses propos, l'ex-Premier ministre a aussi estimé qu'il n'y avait "rien dans le dossier qui puisse démontrer que j'ai pu adresser (...) des propos menaçants".

Quant à l'affaire d'escroquerie pour laquelle M. Bulot est poursuivi, M. de Villepin a expliqué avoir découvert "l'existence de ce dossier le matin même du déjeuner". "Je n'ai pas, avant cela, d'informations sur ce dossier pénal" même si M. Bulot "a pu évoquer des difficultés", a-t-il affirmé.

L'ancien président des Relais et Châteaux est soupçonné d'avoir détourné, entre 2002 et 2008, 1,6 million d'euros des comptes de l'enseigne hôtelière haut de gamme. Ces sommes lui étaient reversées en liquide par des fournisseurs, qui surfacturaient à sa demande leurs prestations.

M. Bulot a reconnu ce système de surfacturations, mais nie en revanche avoir mis en place un système de nuitées gratuites au bénéfice d'hommes politiques ou tout financement politique.

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