En direct
A suivre

Borloo: "C'est vous qui donnez son sens à l'UDI"

Jean-Louis Borloo, président de l'Union des démocrates et Indépendants (UDI), prononce un discours devant ses nouveaux adhérents à la Mutualité à Paris, le 24 novembre [Bertrand Guay / AFP] Jean-Louis Borloo, président de l'Union des démocrates et Indépendants (UDI), prononce un discours devant ses nouveaux adhérents à la Mutualité à Paris, le 24 novembre [Bertrand Guay / AFP]

Jean-Louis Borloo, président de l'Union des démocrates et Indépendants (UDI) s'est félicité samedi du "sang neuf" apporté à son parti par les nouveaux adhérents de tous bords, y compris l'UMP, qui donne, selon lui, "son sens" à sa démarche politique.

L'ancien ministre de l'Ecologie s'est exprimé devant près de 400 nouveaux adhérents réunis à la Mutualité, à Paris, là même où le parti centriste a été officiellement lancé le 21 octobre dernier.

Selon le député Jean-Christophe Lagarde, le parti centriste compterait aujourd'hui 64.000 adhérents. 50.000 provenant des six formations fondatrices auxquels s'ajouteraient 14.000 adhérents depuis le lancement du parti, dont 6.000 depuis dimanche et le début de la crise à l'UMP.

"Il y a un mois dans cette salle même, les 300 premiers fondateurs signaient la création de l'UDI", a rappelé Jean-Louis Borloo en évoquant l'émotion suscitée par la présence de Simone Veil.

"Nous savions à ce moment là que le rassemblement des familles centristes dispersées ne serait qu'une étape. Pour avoir une recomposition politique, il faut un vrai renouvellement et au fond, la réussite, c'est aujourd'hui qu'on la constate", a-t-il lancé à l'adresse des nouveaux adhérents.

"C'est vous qui donnez un sens à l'UDI et êtes les ambassadeurs des dizaines de milliers qui souhaitent s'engager", a-t-il expliqué.

"Nous avions besoin de sang neuf, nous avions besoin d'oxygène et je suis ému et touché par votre acte", a-t-il lancé avant de souhaiter la bienvenue à toutes les catégories d'adhérents, une manière de montrer la diversité des recrutements.

"Nous souhaitons la bienvenue à ceux qui n'ont jamais milité, à ceux qui viennent de familles différentes. Vous étiez orphelins, cette période s'achève, la grande famille est reconstituée", a-t-il lancé.

"Nous souhaitons aussi la bienvenue à ceux qui ont une sensibilité de centre-gauche qui sont déjà déçus et voient qu'il n'y a pas de cap", a-t-il ajouté.

"Nous souhaitons la bienvenue à ceux qui savent que le développement sera évidemment durable et ne croient pas dans l'écologie politique", a-t-il martelé

"Et, sans prosélytisme, nous souhaitons enfin la bienvenue à ceux qui considèrent, comme nous, que le seul parti décomplexé n'est pas la seule réponse", a-t-il ajouté à l'adresse des nouveaux adhérents provenant de l'UMP.

"La France est aujourd'hui coupée entre ceux qui ont peur de l'avenir et souhaitent rétablir des lignes Maginot et ceux qui, au contraire, refusent de nier la modernité des temps. Et cette ligne de fracture partage la majorité actuelle comme l'opposition", a expliqué l'ancien ministre.

Evoquant la tentation de certains à droite d'aller vers le FN, le leader radical a constaté une vraie fracture. Elle "fait de nous un bâtiment d'accueil si cette fracture devait empirer", a-t-il lancé après avoir dénoncé l'erreur, à l'UMP, de "ceux qui ont vendu l'idée que tout se gagnerait dorénavant à la droite de la droite républicaine".

"Tout ce qui se passe aujourd'hui est la suite logique de cette erreur d'interprétation", a-t-il jugé.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités