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Crise à l'UMP : favorable au PS et au FN aux législatives partielles ?

Des personnes dans des isoloirs, dans un bureau de vote à Nantes lors des législatives, le 17 juin 2012 [Frank Perry / AFP/Archives] Des personnes dans des isoloirs, dans un bureau de vote à Nantes lors des législatives, le 17 juin 2012 [Frank Perry / AFP/Archives]

La crise à l'UMP pourrait rejaillir à la marge sur les trois législatives partielles dans deux semaines en démobilisant l'électorat de l'UMP et en contrebalançant la baisse de popularité de l'exécutif, une situation qui ne déplaît pas aux adversaires de la droite.

"Pas du pain bénit, mais presque": la socialiste Dolorès Roqué a vu son élection aux législatives dans la 6e circonscription de l'Hérault invalidée par le Conseil constitutionnel, et doit à nouveau convaincre les électeurs de la choisir les 9 et 16 décembre.

"Bien sûr, les divisions internes ne peuvent que nous être favorables. Les gens en parlent", assure-t-elle d'ailleurs.

Mais comme les autres candidats interrogés par l'AFP, elle avoue "travailler surtout à mobiliser, car l'abstention, c'est le principal ennemi."

"La priorité pour nous, c'est d'élever le taux de participation. Ca ne se fait pas en polémiquant ou en critiquant l'adversaire, mais en informant l'électeur" sur la date et les modalités de l'élection, assure également Julien Landfried, candidat PS-MRC-EELV-PRG dans la 13e des Hauts-de-Seine contre l'UMP-UDI Patrick Devedjian.

Cela dit, "il est possible qu'une partie de l'électorat de droite soit démobilisé. Ca ne dépend ni de moi, ni de la gauche, ni de la campagne qu'on mène pour mobiliser notre électorat, mais ça peut être un avantage", assure ce proche de Jean-Pierre Chevènement.

A droite, Elie Aboud, adversaire UMP de Mme Roqué dans l'Hérault, reconnaît "évidemment" le "risque de démobilisation, malgré le travail des candidats sur le terrain."

Une personne insère son bulletin de vote dans l'urne, dans un bureau de Nantes, lors des législatives le 17 juin 2012 [Jean-Christophe Verhaegen / AFP/Archives]
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Une personne insère son bulletin de vote dans l'urne, dans un bureau de Nantes, lors des législatives le 17 juin 2012
 

Alors que l'exécutif a connu une chute de popularité dans les sondages depuis le mois de mai, ce copéiste présente quelques regrets : "J'avais (...) un boulevard, j'espère qu'il reste une avenue mais il ne faut pas que cela se transforme en impasse."

Henri Plagnol, candidat UDI-UMP dans la première circonscription du Val-de-Marne, reconnaît lui aussi que "tout candidat subit les conséquences" du "spectacle donné par l'UMP."

Le choix stratégique à droite est dès lors évident: "J'ai déconnecté cette campagne de tout ce qui se passe à Paris", affirme M. Aboud.

Cet ancien de la Droite populaire se veut simple militant : "Je suis dans le même état d'esprit que tous mes amis, militants, sympathisants, voire comme tous les Français. Une tristesse profonde. Je suis désolé de tout ce qui se passe à Paris, que je ne maîtrise pas."

M. Plagnol dit lui avoir "malgré tout" "le sentiment que la grande majorité de nos électeurs sont toujours là et veulent sanctionner la gauche au pouvoir". "Inlassablement", il appelle à mettre "un carton rouge au tandem Hollande-Ayrault."

Outre la gauche, le FN pourrait tirer son avantage de la situation. Candidate dans l'Hérault face à M. Aboud et Mme Roqué, dans une circonscription qui avait donné lieu à une triangulaire en juin, la frontiste France Jamet pense que ça va "sûrement" lui bénéficier.

Est-ce que ça va démobiliser les électeurs ? "Les électeurs UMP sans doute, ou alors ça va les inviter à se mobiliser pour voter FN, c'est en tout cas ce qu'ils nous disent sur le terrain", raconte-t-elle. Mais, "ça ne se résume pas à +Y'en a marre ! On va voter FN !", corrige Mme Jamet immédiatement.

La présidente du FN, Marine Le Pen, qui a présenté un recours contre sa défaite législative à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), a, quant à elle, exprimé son "inquiétude" de voir la crise à l'UMP influer sur la décision que prendra le Conseil constitutionnel, dont elle met en cause la neutralité.

Car l'ex-candidate à la présidentielle est "convaincue" que "les électeurs (l)'enverront à l'Assemblée" si son recours devait être accepté.

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