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UMP : la situation de nouveau bloquée

François Fillon à son arrivée le 28 novembre 2012 à l'Assemblée nationale à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP] François Fillon à son arrivée le 28 novembre 2012 à l'Assemblée nationale à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP]

La situation était de nouveau bloquée à l'UMP mercredi, Jean-François Copé et François Fillon se montrant toujours aussi inflexibles, malgré un compromis proposé par 61 députés "non-alignés".

Au onzième jour de cette crise interminable, qui rend le parti hors d'état de s'opposer au pouvoir socialiste, les deux protagonistes s'accusaient toujours mutuellement d'être responsables de l'impasse.

Dans la matinée, sur fond de lassitude des , 61 députés "non-alignés", emmenés par Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, avaient pourtant demandé à chacun de faire un geste: à François Fillon de dissoudre son nouveau groupe parlementaire avant 15H00 et à Jean-François Copé de constituer un comité des sages pour préparer un référendum auprès des militants de l'UMP.

Saisissant la balle au bond, Jean-François Copé en a fait un "ultimatum", immédiatement et sèchement refusé par François Fillon.

Jean-François Copé le 27 novembre 2012 au siège de l'UMP à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP]
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Jean-François Copé le 27 novembre 2012 au siège de l'UMP à Paris
 

"On ne cède pas aux ultimatums chronométrés de qui que ce soit", a lancé François Fillon devant son groupe, le R-UMP (), selon un participant.

"Le existera tant" que ne seront pas réunies les conditions d'un nouveau vote serein, a renchéri le député filloniste Jérôme Chartier.

A 15H00, l'ultimatum est tombé et le Rassemblement-UMP existait toujours. Conséquence immédiate: "Maintenant, nous arrêtons, nous nous mettons au travail", a lancé, sur un ton définitif, la copéiste Michèle Tabarot, secrétaire générale dans la nouvelle équipe de l'UMP.

L'idée d'un référendum, pour demander aux militants s'ils souhaitaient revoter pour désigner leur président, avait pourtant été approuvée par les deux camps mardi. Un vrai geste d'apaisement après dix jours d'affrontement et la rencontre mardi entre les deux frères ennemis, à la demande de l'ancien président de la République Nicolas .

"Marre de ce foutoir"

Après le regain de tension survenu mercredi, les deux camps semblaient revenus à la case départ.

Opération de vote  le 18 novembre 2012 à Paris pour l'élection du président de l'UMP [Patrick Kovarik / AFP/Archives]
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Opération de vote le 18 novembre 2012 à Paris pour l'élection du président de l'UMP
 

"Désormais, je ne vais plus être que le premier opposant à François Hollande", affirmait Jean-François Copé, le président proclamé et contesté du parti. Mais la pression pour sortir de la crise s'est accentuée avec une motion du groupe UMP au Sénat, à majorité filloniste, pour de nouvelles élections au sein du parti.

Et le déblocage pourrait venir de la base, où la grogne monte. Trois fédérations de l'est de la France (Territoire de Belfort, Doubs, Jura) ont appelé leurs chefs à l'union et à une nouvelle élection.

"On a l'impression qu'il y a 30 excités à Paris, devenus complètement fous, alors que les 330.000 militants de l'UMP souhaitent que l'on sorte de cette situation", a déclaré à l'AFP le député du Territoire de Belfort, Damien Meslot, proche de Xavier Bertrand.

Ce dernier a affirmé qu'il en avait "marre de ce foutoir".

 
BLOCKED

L'UDI de Jean-Louis Borloo et le Front national de Marine Le Pen espéraient toujours profiter de cette situation.

"Nous, on veut s'occuper des Français. Eux, ils sont en train de s'occuper d'eux-mêmes", avait beau jeu de lancer Jean-Christophe Lagarde, porte-parole du groupe UDI à l'Assemblée.

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