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Certains politiques s'essaient à l'originalité pour leurs voeux

Hervé Morin, le 7 juin 2012 à l'Elysée [Bertrand Langlois / AFP/Archives] Hervé Morin, le 7 juin 2012 à l'Elysée [Bertrand Langlois / AFP/Archives]

A l'occasion des traditionnels voeux pour la nouvelle année, les hommes politiques se plient à l'exercice en essayant pour certains de rivaliser d'originalité pour faire passer leur message ou celui de leur parti. Tour d'horizon des voeux les plus :

- bucoliques: après avoir adressé ses voeux aux Français depuis sa cuisine en 2010, le leader du Nouveau Centre Hervé Morin souhaite une très bonne année 2013 à ses compatriotes depuis sa "Normandie natale". Introduit par le gazouillis des oiseaux, le député de l'Eure, en blouson devant un décor de bocage, reprend la devise de la République, en souhaitant notamment aux Français la "liberté", c'est-à-dire qu'on leur "foute la paix" (www.hervemorin.fr).

- incisifs: pas de vidéo pour Jean-Pierre Raffarin, mais une longue liste de voeux personnalisés publiés sur son site internet. Il souhaite ainsi à Nicolas Sarkozy une "pause heureuse", à Jean-Louis Borloo "un projet" et à Jean-Marc Ayrault "le soutien de Notre-Dame (des Landes)". Personne n'est épargné puisque le sénateur de la Vienne s'adresse aussi à Gérard Depardieu, pour qui il espère "la France" en 2013. Il égratigne la Première dame Valérie Trierweiler et l'ex-compagne du président, Ségolène Royal, souhaitant à la première de trouver "sa juste place" et à la seconde "juste une place" (www.carnetjpr.com).

- sarcastiques: premier à publier ses voeux pour la nouvelle année, dès mercredi, le Parti communiste français a concocté un clip pour tourner en dérision les promesses non tenues de François Hollande. La vidéo, intitulée "2013, rallumons les étoiles", met en scène le président alors candidat qui annonce ses engagements, aussitôt coupé par des rires tels qu'on peut les entendre dans les sitcoms. Au fur et à mesure du clip, le slogan de campagne du Parti socialiste, "le changement, c'est maintenant" est grignoté, pour finalement disparaître. Ces voeux ont provoqué la fureur du PS. (www.pcf.fr)

Le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Louis Borloo, le 9 décembre 2012 à Paris [Eric Feferberg / AFP/Archives]
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Le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Louis Borloo, le 9 décembre 2012 à Paris
 

- fragmentés: la vidéo des voeux du président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Louis Borloo, présente des vidéos de ses discours à la tribune de l'Assemblée nationale ou lors de meetings du parti, alternant avec des clips tournés dans son bureau pendant lesquelles il martèle le même mot: "résistez!". Chaque fragment de vidéo est ensuite brouillé pour laisser place à la séquence suivante mais rien ne lie vraiment l'ensemble si ce n'est le slogan final : "En 2013, résistez!" (www.parti-udi.fr).

- locaux: dans une vidéo de près de quatre minutes tournée par son fils, Quentin, le maire de Montereau-fault-Yonne, Yves Jégo, lui aussi député sous la bannière de l'UDI, souhaite "pour le sud (du) département de Seine-et-Marne" une année "la plus belle possible". S'affichant devant un plan de sa ville, M. Jégo insiste sur les projets qu'il souhaite mettre en oeuvre localement, avant de finir sa vidéo dans sa bibliothèque, évoquant l'avenir de l'UDI, dont il est délégué général (www.yvesjego.com).

catastrophistes: c'est depuis le local d'un Pôle Emploi, devant un tableau d'affichage en liège, que le leader de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, a décidé d'adresser ses voeux. Il ouvre la vidéo sur une prédiction funeste pour la France qui, selon lui, va "vivre en 2013 la pire crise économique et sociale de son histoire récente". Pourtant ce sont des "voeux d'espérance" que prétend adresser à ses compatriotes le député de l'Essonne, la mine grave et le ton résolu, souhaitant aux Français, "du fond du coeur, une très bonne année 2013" (www.debout-la-republique.fr).

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