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Municipales : l'UMP organisera une primaire ouverte à Paris

Le président de l'UMP Jean-François Copé, le 9 novembre 2012 à Colombey-les-Deux-Églises [Francois Nascimbeni / AFP] Le président de l'UMP Jean-François Copé, le 9 novembre 2012 à Colombey-les-Deux-Églises [Francois Nascimbeni / AFP]

L'UMP est repartie à l'offensive, mardi à Paris, en annonçant par la voix de son président Jean-François Copé l'organisation d'une primaire ouverte aux sympathisants du parti pour désigner son candidat aux élections municipales de 2014 dans la capitale.

"Il y aura (...) des primaires ouvertes, comme François Fillon lui-même l'a souhaité. Je suis partisan qu'elles aient lieu très rapidement, d'ici avril ou mai", a déclaré M. Copé dans un entretien publié sur le site internet de L'Express.

D'ores et déjà candidate: l'ancienne garde des Sceaux et maire du VIIe arrondissement Rachida Dati, que M. Copé présente comme son "amie". De son côté l'ancien Premier ministre François Fillon, dont la candidature est souhaitée par une grande partie de l'appreil parisien, n'a pas fermé la porte à son entrée en lice, même si elle semble incertaine.

L'annonce du maire de Meaux, qui doit encore être avalisée par le bureau politique de l'UMP, a en tout cas recueilli une très large approbation des élus UMP parisiens. Ils sont pressés de présenter un front uni face à la candidate socialiste Anne Hidalgo, après s'être déchirés entre fillonistes et copéistes lors de la bataille pour la présidence de l'UMP.

"J'ai toujours été partisan de primaires, et, à l'issue des primaires internes que nous avions organisées en 2006 à Paris, j'avais dit qu'il faudrait des primaires ouvertes. Il y a un large consensus à ce sujet", a déclaré à l'AFP Philippe Goujon, président de la Fédération UMP de Paris et proche de François Fillon.

Des élus parisiens copéistes, le président du groupe UMP au Conseil de Paris Jean-François Legaret, et l'ancienne ministre Valérie Pécresse, proche de François Fillon, s'étaient prononcés ces derniers jours pour l'organisation de primaires ouvertes à Paris.

Quelques voix dissonantes se font toutefois entendre. Le conseiller de Paris Vincent Roger, filloniste, se dit "dubitatif sur une primaire ouverte", et regrette une "décision unilatérale", prise sans que le comité stratégique de la Fédération de Paris n'ait été réuni.

Un cadre de l'UMP, qui a souhaité conservé l'anonymat, s'étonne de la "méthode" employée par M. Copé. "C'est un peu étrange. Je pensais que nous étions entrés dans une nouvelle ère, où les décisions étaient prises de façon collégiale (...) Il y a un problème sur la méthode, personne n'était au courant", ironise-t-il.

Un élu du centre-droit soupçonne d'ailleurs dans l'annonce de M. Copé une manoeuvre des copéistes pour déstabiliser les fillonistes, majoritaires à Paris.

Du côté des copéistes, le député-maire du XVIe arrondissement Claude Goasguen ne fait pas non plus montre d'un grand enthousiasme, et aurait préféré que la droite et le centre-droit s'épargnent un "affrontement difficile" en se mettant d'accord sur un candidat: François Fillon, Jean-Louis Borloo, le président de l'UDI, ou même Nathalie Kosciusko-Morizet, la députée de l'Essonne.

Faute d'un tel accord, M. Goasguen répète qu'il sera lui-même candidat. Il pourrait être imité par le député de Paris Pierre Lellouche, NKM, ou le conseiller de Paris copéiste Pierre-Yves Bournazel.

Reste un point d'interrogation, la participation ou non de l'UDI à la primaire de l'UMP. Interrogé par l'AFP, le sénateur UDI Yves Pozzo di Borgo affirme que son parti considère pour l'instant que "c'est une primaire UMP", destinée à "régler les problèmes de leadership au sein de l'UMP".

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