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L'aile gauche du PS veut un "tournant de la relance"

Le leader de l'aile gauche du PS, Emmanuel Maurel, le 27 octobre 2012 à Toulouse [Eric Cabanis / AFP/Archives] Le leader de l'aile gauche du PS, Emmanuel Maurel, le 27 octobre 2012 à Toulouse [Eric Cabanis / AFP/Archives]

L'aile gauche du PS, réunie à Paris samedi, a enjoint François Hollande d'opérer un "tournant de la relance", qui passe par plus d'interventionnisme de l’État dans la réindustrialisation du pays, "un grand plan d'investissement publics" et des mesures pour les salariés.

Ce texte, proposé par "Maintenant la gauche", courant de l'aile gauche emmené par Emmanuel Maurel, vice-président de la région Île-de-France, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et le député Jérôme Guedj, a été adopté à l'issue d'une journée réunissant plusieurs centaines de participants du courant (cadres de fédérations du PS principalement) à Paris.

"François Hollande a souvent indiqué qu'il se refusait d'opérer un +tournant de la rigueur+ après des choix insuffisamment réalistes. Aujourd'hui, c'est le réalisme qui impose +un tournant de la relance+", écrivent les signataires du texte, intitulé "la relance, c'est maintenant".

Car selon eux, "c'est maintenant, parce que nos concitoyens perdent espoir et qu'il appartient à la gauche de répondre à l'urgence sociale tout en préparant l'avenir".

"C'est maintenant qu'il faut rouvrir le débat sur notre stratégie macro-économique ! C'est tout de suite qu'il faut assumer des choix alternatifs ! La priorité c'est la croissance : la résorption des déficits et de la dette doit être étalée dans le temps", estiment-ils.

L'aile gauche du PS avance plusieurs propositions.

Face aux "plans sociaux en cascade", elle "en appelle à un volontarisme sans faille", jugeant que "c'est le rôle d'un État stratège qui élabore une véritable politique de soutien aux filières, à leur modernisation, mais aussi à leur sauvetage".

"Il est crédible de proposer aujourd'hui de mobiliser du capital public, voire d'engager des nationalisations dans des secteurs stratégiques. Elles peuvent être temporaires, elles ne sont pas nécessairement à 100%", préconise-t-elle.

Pour les salariés, par lesquels la relance doit aussi passer, le texte propose une "substantielle revalorisation du SMIC", qui doit "être négociée avec les partenaires sociaux" pour compenser les baisses d'impôts accordées aux entreprises, le "blocage des hausses des loyers pendant 3 ans dans les secteurs où l'on a pu constater des excès insupportables", ou encore "interdiction des licenciements boursiers".

Au passage, elle dénonce "les nombreuses régressions" de l'accord du 11 janvier sur l'emploi signé entre partenaires sociaux et avertit qu'elle ne souhaite pas "que le texte soit présenté en l'état au Parlement".

La résolution publique préconise également "un grand plan d'investissements publics", ou encore d'augmenter les dotations prévues pour le lancement de la Banque publique d'investissement (BPI).

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