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Mariage gay : Taubira demande à NKM de ne pas s'abstenir

La garde des Sceaux Christiane Taubira pendant le débat sur le mariage homosexuel, à l'Assemblée nationale, le 7 février 2013 [Pierre Verdy / AFP/Archives] La garde des Sceaux Christiane Taubira pendant le débat sur le mariage homosexuel, à l'Assemblée nationale, le 7 février 2013 [Pierre Verdy / AFP/Archives]

La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a rédigé sur son blog une "adresse à Nathalie" Kosciusko-Morizet (UMP) pour lui demander de ne pas s'abstenir lors du vote mardi sur le mariage gay à l'Assemblée nationale, mais la députée de l'Essonne a décliné l'offre.

"Dans l'immédiat et plus tard, chacun pourra expliquer un vote pour, un vote contre. Par le temps qui passe, l'abstention, sur un sujet de société majeur, s'obstine toujours à demeurer énigmatique ou se prête aux plus fantaisistes interprétations", écrit la ministre.

Expliquant ne pas s'adresser à la députée-maire de Longjumeau (Essonne) "intuitu personae", mais à travers elle à tous les élus de la majorité qui seraient tentés de s'abstenir, Christiane Taubira écrit: "vous le savez, je ne vous appelle pas à la rescousse", puisque le texte "sera voté".

"Je vous appelle à vous-même. Et ce faisant (...) je m'adresse à celles et ceux qui hésitent encore", argumente la ministre de la Justice.

Dans une tribune parue dimanche sur le site Huffington Post, à l'évidence rédigée avant l'adresse de Mme Taubira, NKM et le député-maire UMP du Havre, Édouard Philippe, écrivent que "le mariage de personnes de même sexe viendra organiser, dans le droit, un engagement réciproque à fonder une union juridique respectable". "Nous pourrions le voter", ajoutent-ils.

De même, ajoutent les deux députés, "nous pensons qu'un enfant peut être élevé, et bien élevé, par un couple homosexuel". Ils jugent toutefois que "l'adoption plénière, autorisée par le texte, nous engage sur une voie qui n'est ni nécessaire ni raisonnable".

Surtout, Mme Kosciusko-Morizet et M. Philippe estiment que "le gouvernement a choisi de cliver par calcul politique. Pour se donner, à peu de frais, l'impression de rejouer de vraies réformes de fond : l'abolition de la peine de mort sous Mitterrand ou la légalisation de l'IVG sous Giscard d'Estaing".

"Le gouvernement aurait pu choisir de rassembler. Il a fait le choix inverse", notamment en décidant "de ne pas écarter d'emblée la question de la procréation médicale assistée, dont il est manifeste qu'elle conduira, un jour, pas demain, mais un jour prochain, à la gestation pour autrui".

Pour le moment, deux élus UMP ont annoncé qu'ils voteraient pour le texte lors du vote solennel de mardi à l'Assemblée, deux autres qu'ils s'abstiendraient. Trois députés UDI ont également fait savoir qu'ils voteraient en faveur du texte.

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