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Les propos du PDG de Titan sont "indignes", estime Laurent Berger

Le numéro un de la CFDT Laurent Berger, le 21 décembre 2012 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Le numéro un de la CFDT Laurent Berger, le 21 décembre 2012 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Le numéro un de la CFDT Laurent Berger a dénoncé jeudi soir sur BFMTV les propos "indignes et insultants" du PDG de Titan, Maurice Taylor, qui a fustigé les "soi-disant ouvriers" français ne travaillant "que trois heures par jour" et leurs syndicats.

"Les propos du PDG de Titan sont indignes et insultants à l'égard des salariés français", a déclaré le secrétaire général de la CFDT.

"Je lui dis -- il ne doit pas le savoir et il doit s'en fiche -- : les salariés français sont les plus productifs du monde. Franchement, ce monsieur ne mérite pas beaucoup de considération", a ajouté Laurent Berger.

Pour le responsable, la réaction de Maurice Taylor n'est pas révélatrice d'un problème de relations sociales en France mais reflète les opinions "ultra-libérales" du patron du groupe américain: "Il dit que les salariés travaillent trois heures par jour ; il dit qu'il n'y a rien de possible, que le syndicalisme ça ne sert à rien, juste à empêcher les entreprises de tourner. Il a un propos ultra-libéral, ultra-provocateur; il ne connaît pas du tout ce dont il parle et donc, la question n'est pas celle des relations sociales dans le pays".

Dans une lettre au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, le patron de Titan International, dont le groupe avait proposé un temps de reprendre l'usine en difficulté Goodyear d'Amiens-Nord, a expliqué avoir "essayé pendant plus de quatre ans de sauver une partie des emplois à Amiens, qui sont parmi les mieux payés". Mais, selon lui, "les syndicats et le gouvernement français n'ont rien fait d'autre que de discuter".

"Sur les relations sociales, je ne renie pas ce que j'ai dit: quand il y a un problème économique, il est important de trouver les solutions pour préserver l'emploi", a ajouté Laurent Berger qui a aussi de nouveau défendu l'accord sur l'emploi du 11 janvier conclu par le patronat et trois syndicats dont le sien, mais rejeté par FO et la CGT.

Au nom de la préservation de l'emploi, le responsable a par ailleurs salué des "avancées" dans le projet d'accord sur la compétitivité chez Renault, sur lequel les syndicats doivent se prononcer.

Il a précisé que "ce sont les équipes CFDT de Renault" qui décideront de signer ou non, mais a souligné que, pour lui, "il y a des avancées, notamment une charge de production de voitures plus importante sur les sites français qui garantit l'activité la production jusqu'en 2016 et qui aura une montée en puissance".

"C'est important parce que ce dont on parle c'est la fermeture éventuelle, en tous cas les difficultés des sites Renault qui pourraient amener de grosses suppressions d'emploi", a-t-il ajouté, tout en précisant que des "éclaircissements" étaient encore nécessaires, concernant notamment le temps de travail.

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