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Peillon accuse la droite d'avoir "cassé" l'école

Le ministre de l'Education Vincent Peillon, le 20 février 2013 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Le ministre de l'Education Vincent Peillon, le 20 février 2013 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Vincent Peillon s'est défendu mardi vigoureusement à l'Assemblée nationale face aux attaques de députés de droite sur la réforme des rythmes scolaires, les accusant d'avoir "cassé" l'école et d'avoir eux-mêmes manqué de courage en renonçant à réformer les rythmes.

"Nous allons faire la réforme que vous n'avez pas eu le courage de faire", a rétorqué le ministre de l'Education au député de la Marne Benoist Apparu (UMP), lors de la séance des questions au gouvernement. "Vous avez été de très mauvais gouvernants, essayez d'être de meilleurs opposants", a déclaré M. Peillon.

Le ministre a cité un rapport parlementaire rédigé en 2010 par le groupe UMP: "S'agissant de la semaine de 4 jours, elle devrait être simplement et purement interdite, les vacances d'été pourraient être raccourcies de deux ou trois semaines." Il a aussi rappelé la consultation sur les rythmes organisée par son prédécesseur Luc Chatel, qui "est arrivée aux mêmes conclusions".

Les critiques de l'opposition sur la réforme des rythmes ont redoublé depuis que M. Peillon s'est prononcé dimanche pour un raccourcissement des vacances d'été à six semaines avec deux zones, évoquant une concertation pour 2015.

"J'ai été très étonné de voir qu'un Premier ministre de la France était capable, alors qu'il a été le responsable de la semaine des 4 jours et de la suppression de la formation des enseignants, de dire que notre réforme était absence de concertation et précipitation. Alors que ce que j'ai demandé, c'est précisément qu'une concertation s'engage" en 2015, a déclaré M. Peillon. "Le mensonge ne fait pas une politique", a ajouté le ministre, visant, sans le citer, François Fillon.

"Les jours qui viennent vont vous permettre de trouver votre cohérence", a-t-il également rétorqué au député des Alpes-Maritimes Rudy Salles (UDI), à deux semaines du début de l'examen à l'Assemblée du projet de loi sur la refondation de l'école, qui prévoit notamment la remise sur pied d'une formation pour les enseignants et des créations de postes.

L'école, "vous l'avez cassée, nous la remettons en mouvement", a proclamé le ministre.

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